Voyage

Faut-il (vraiment) avoir peur des pirates ?

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Piraterie : une définition bien utile…

L'article 101 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOSS) de 1982 définit légalement l'acte de piraterie comme une attaque perpétrée à des fins privées sur un bateau en haute mer, avec usage de la violence, détention illégale de personnes ou de propriétés, ou vol et destruction de biens. La haute mer est considérée par l'UNCLOSS comme tout espace maritime ne relevant de la juridiction d'aucun État. Ce qui signifie en clair que les actes perpétrés dans les eaux territoriales, zones économiques exclusives – ZEE – et eaux intérieures ne sont pas (forcément) comptabilisés comme des actes de piraterie… Mais le Bureau Maritime International (IMB) s’affranchit de cette distinction hauturière pour se focaliser sur la violence des faits ; pour lui, la piraterie est « l'acte de monter à bord d'un navire avec l'intention de commettre un vol ou tout autre crime et avec l'intention ou la capacité d'utiliser la force ». Si on suit la définition de l’UNCLOSS, la piraterie ne concerne plus la plaisance depuis une dizaine d’années (sans doute parce que nos bateaux n’empruntent plus le golfe d’Aden). En revanche, les attaques côtières, elles, existent bel et bien. Ce flou concernant la définition de la piraterie explique les écarts de chiffres observés suivant les organismes – et au final la difficulté d’obtenir une appréciation réelle et fiable des dangers. En revanche, le vol d’une annexe ou d’éléments d’accastillage sans intrusion à bord ni violence – faits malheureusement fréquents dans la plupart des zones de navigation – ne saurait être qualifié de piraterie.

Texte courant :On les croyait définitivement disparus, à jamais rangés dans les livres d’histoire depuis la fin du XIXsiècle, cantonnés à la littérature ou au cinéma. Las, loin de l’image romantique véhiculée par ces derniers, la piraterie étant aussi vieille que la navigation, elle n’a jamais vraiment disparu. Elle a même connu une résurgence certaine ces dernières années, « prolongeant en mer des crises qui affectent les régions riveraines », explique Philippe Hrodej, maître de conférences en histoire moderne à l’Université Bretagne Sud. Ce sont d’abord les pêcheurs somaliens, sevrés de ressources et plongés dans la misère, qui se sont retournés contre les fortunes flottantes qui passaient à portée de hors-bord de leurs côtes. Le trafic y est alors particulièrement dense, dans les deux sens, le golfe d’Aden étant un passage quasi obligé sur la route entre l’Asie et l’Europe via le canal de Suez. Une route infiniment plus courte pour les navires marchands, mais aussi pour les plaisanciers entre la douce Méditerranée et les îles paradisiaques de l’océan Indien. Rendez-vous compte, 4 400 milles nautiques en coupant via la mer Rouge, paradis pour plongeurs, soit dit en passant, contre plus de 8 500 via l’Afrique du Sud, le canal du Mozambique et ses forts courants, le cap des Aiguilles et le cap de Bonne-Espérance aux tempêtes ...

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