Multicoque

Chic et Choque - Mike Horn : « Je suis tombé amoureux des multicoques »

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Conférence de presse Sunreef Yachts : il est encore tôt puisque le Cannes Yachting Festival ouvre ses portes 1h30 plus tard, mais les 30 journalistes conviés sur le stand du constructeur sont déjà bien réveillés par les expressos machine servis par le personnel en livrée. L’ambiance est toujours bon enfant et les bouches pleines à l’heure de s’installer à bord du 80 Power ECO. Il suffira que Mike Horn s’empare du micro pour qu’un silence religieux s’impose.
Ce n’est pas tant l’homme qui en impose – même si sa poignée de main est franche et virile – mais une aura naturelle proprement bluffante. A l’instar d’un Loïck Peyron, Mike est de ces hommes doués pour la communication.
Porter le nom du cap le plus redouté du globe pourrait faire penser que, finalement, l’histoire était écrite : Mike Horn devait, tôt ou tard, figurer parmi les marins les plus célèbres et respectés. A bien y réfléchir, notre homme n’est pas le seul à s’appeler Horn, et tous les Hatteras ou Lewin ne sont pas forcément des cadors de la navigation… Et puis Mike Horn n’a pas du tout démarré ses exploits sur les océans, mais plutôt sur terre ; après une carrière de militaire en Afrique du Sud, il s’installe en Suisse. Il y gère une auberge de jeunesse et se lance parallèlement dans une carrière d’aventurier. A partir de 1991, Mike grimpe les plus hauts sommets et multiplie les exploits extrêmes. L’eau est parfois au menu – rafting, hydrospeed –, mais elle reste douce ! Ce n’est qu’en 1998 que Mike est approché, contre toute attente, par Laurent Bourgnon, à l’époque skipper du trimaran Primagaz : « Tu n’as jamais navigué ? Parfait ! » Les autres équipiers ne sont autres que Thomas Coville, Stève Ravussin et Ellen MacArthur, excusez du peu ! Pour Mike, la glisse à la voile est une révélation : « Je suis tombé amoureux des multicoques », résume-t-il.
Notre aventurier projette alors de faire le tour du monde à la latitude 0. Au programme : marche, vélo, pirogue et… voilier ! Laurent conseille à Mike d’opter pour un petit trimaran piable ; ce sera un Corsair 28. « C’était un des premiers modèles, détaille Mike. Pas de cabine arrière, presque rien dedans, juste deux panneaux solaires et deux batteries. C’est grâce à un mécène suisse que mon budget a pu être bouclé. J’ai renforcé le trimaran avant de traverser l’Atlantique : c’était ma première navigation en solitaire !
Au début, j’ai appelé mes copains marins pour toutes sortes de conseils… et puis j’ai appris sur le tas. J’ai enchaîné le Pacifique, puis l’Indien. Là, j’ai subi de grosses tempêtes, cassé un hauban et j’ai même démâté – j’ai ...

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