Technique

Propulsion électrique inboard - En finir avec les émissions de CO2 ?

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Le nombre de bateaux « électrifiés » vendus en 2022 dans le monde est encore très faible (sans doute moins de 2 % d’un parc estimé à 2 000 multicoques). Un chiffre à mettre en parallèle avec le marché automobile : dans le monde, la proportion de véhicules électriques par rapport aux ventes globales (sans compter les hybrides) s’est établie à 7,8 % en 2021, puis 12,9 % en 2022, et même jusqu’à 16,1 % lors du dernier trimestre.
Jusqu’alors proposée par des petits chantiers précurseurs qui ont su défricher le terrain, la motorisation électrique commence à (re)gagner ses lettres de noblesse auprès des plus grands constructeurs. L’année dernière encore, peu de clients optaient les yeux fermés pour ce nouveau type de propulsion. Complexité supposée, faible puissance, recharge du parc batteries, autonomie, coût, fiabilité ou encore SAV suscitaient de nombreuses interrogations. Autant d’obstacles difficilement franchissables pour la grande majorité des futurs acquéreurs, et surtout un aperçu des défis à relever… Un an aura suffi pour que le vent tourne pour de bon : la prise de conscience que la navigation peut être plus écologique et vertueuse est désormais dans la tête de presque tous les marins. Début 2022, deux prospects sur dix osaient poser la question sur ces motorisations alternatives et respectueuses. Depuis les salons de la fin de l’année dernière, les chiffres se sont inversés : selon bon nombre de fabricants, c’est à présent huit plaisanciers sur dix qui introduisent systématiquement le sujet auprès de leur concessionnaire ou agent. Le choix d’une motorisation moins polluante fait donc son chemin dans nos esprits – aussi bien chez les acheteurs que chez ceux qui souhaitent louer un multicoque. On relève bien sûr encore quelques freins, et de nombreux marins, à l’instar de ce qu’on peut observer dans l’automobile, sont encore sceptiques sur le bien-fondé de la démarche au stade actuel de développement de ces nouvelles technologies, craignant un manque de performance et de fiabilité des motorisations hybrides et/ou électriques. Certains préfèrent donc attendre, alors que d’autres, de plus en plus nombreux, devancent l’appel : pour ces derniers, participer activement à cette évolution de nos modes de navigation est une démarche écoresponsable.

Une législation à géométrie variable


L’interdiction d’émettre du CO2 est déjà en place depuis longtemps sur de nombreux plans d’eau intérieurs – Allemagne, Autriche, Suisse. Plus récemment, la Suisse, mais aussi la France et l’Italie, ont adopté des mesures de restrictions qui ciblent les moteurs thermiques. De nombreuses parties du domaine fluvial en Europe sont elles aussi concernées ; les bateaux qui y circulent sont encouragés – parfois par des aides pour les professionnels – à passer à l’électrique. Les plans d’eau marins comme les calanques marseillaises ou certains fjords norvégiens sont désormais réservés à la propulsion propre. Nul doute que de nombreux pays vont suivre, et ce partout ...

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