Numéro : 217
Parution : Février / Mars 2023
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Numéro : 217
Parution : Février / Mars 2023
Boot Düsseldorf : un salon sans multicoques ?
Décidément, les salons nautiques enfin de retour nous apportent leur lot de surprises… Après des salons d’automne à flot très réussis, place aux événements indoor – et à une véritable douche froide au Nautic de Paris pour commencer (lire notre article page 32). En Europe, l’événement phare sur lequel tous les projecteurs sont braqués était bien sûr le boot Düsseldorf, où je me trouve encore à l’heure d’écrire ces lignes. On parle ici du plus grand salon nautique indoor d’Europe, voire du monde, avec ses 1 500 exposants, lesquels représentent pas moins de 68 pays… Cette édition 2023 était particulièrement attendue, puisque les deux précédentes ont été annulées en raison de la crise sanitaire. Alors, trois ans plus tard, quel bilan dresser du boot ? On relève tout d’abord que les organisateurs ont un peu réduit la toile, avec 16 halls, contre 17 – voire 18 – lors des toutes dernières éditions. Plus anecdotique mais symbolique tout de même : les visiteurs et journalistes sont désormais tenus d’acheter leurs titres de transport pour le bus, le métro et le tramway en ville, alors qu’ils étaient offerts en 2020… Dans le détail, on note une situation très contrastée si ce n’est incompréhensible du côté des constructeurs. Dans les 7 halls occupés par le motonautisme, c’est la grande forme, avec des unités jusqu’à 80 pieds et des stands sophistiqués en diable. Un truc qui cloche quand même : le Prestige M48 est bien là, mais… c’est le seul powercat présenté à Düsseldorf. Dans les halls 15 et 16, réservés aux voiliers, on dénombre une centaine de constructeurs et une présence relativement dynamique des monocoques de croisière – Bénéteau expose ici pas moins de dix modèles. En revanche, dans le hall 15 réservé aux multicoques à voile, peu d’unités présentées : les carnets de commandes archi pleins, les coûts de transport et la prise de conscience écologique ont motivé de nombreux exposants à venir sans bateaux – voire sans rien du tout. Un discours qu’on a du mal à suivre quand les mêmes parfois amènent par camion des dizaines de monocoques – il est vrai plus faciles et moins coûteux à transporter. Dans ce fameux hall 15 devenu bien tristounet, le Bali 4.4, l’Excess 11 et le Lagoon 46 sont tout de même au rendez-vous – et du coup pris d’assaut par les visiteurs ! Difficile dans ce contexte d’imaginer que les quatre plus gros acteurs de la construction de multicoques (Lagoon, Fountaine Pajot, Bali/Catana et Robertson & Caine) pèsent plus que l’activité de tous les constructeurs de monocoques du monde entier...
Emmanuel van Deth
Rédacteur en chef
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