Multicoques Match

Transmission moteur : Arbre classique ou saildrive ?

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Pour la ligne d'arbre classique

Par Willy David

Passionné de voile depuis toujours, Willy a dû abandonner le monocoque en 1987 à la suite d’un accident et choisir le catamaran. Pendant une vingtaine d’années, il a navigué en Méditerranée à la découverte de l’Espagne, l’Italie, Malte, la Grèce, la Croatie, la Turquie… il a effectué sa première transat en trimaran en 1995, suivie en 1999-2000 et 2014-2014 de deux tours de l’Atlantique.

En 2016-2017, j’ai effectué une autre traversée de l’Atlantique avec mon quatrième catamaran, un TS42’ (les précédents étaient un Corneel 26’, un Louisiane, et un Outremer 40-43’). J’ai préparé le TS pour un tour du monde et, dans cette optique, j’ai essayé de faire les meilleurs choix pour avoir le moins de problèmes possible. Quand il s’est agi de choisir la transmission du moteur – saildrive ou arbre d’hélice classique –, je n’ai eu aucune hésitation. Mon point de vue est basé sur une observation et une expérience : Pourquoi faire simple et robuste quand on peut faire compliqué et fragile, c’est ce que les motoristes semblent avoir inventé avec le saildrive ! Aujourd’hui, les chantiers installent majoritairement des embases dont la pose est simple et qui n’engage pas leur responsabilité sur le système, mais ils ne se soucient pas des acheteurs à qui ils transfèrent des frais de maintenance et d’achat de pièces détachées coûteuses après les deux petites années de garantie, sans parler de leur disponibilité dans le temps. La complexité interne du saildrive le rend fragile, il contient plusieurs renvois d’angles, une étanchéité par membrane, et il est exposé à la corrosion électrolytique due à la présence de métaux différents (corps en aluminium de fonderie, pignons bronze, transmissions inox…). J’ai un jour posé la question à un architecte naval de son choix personnel sur ce point : il m’a répondu sans hésitation qu’il opterait pour la ligne d’arbre pour sa facilité de réparation et d’entretien. J’insiste sur le fait que, pour les bateaux de voyage, la panne d’un saildrive oblige la plupart du temps à sortir le bateau de l’eau ! Quand bien même vous trouvez un moyen de levage et un spécialiste (pas toujours simple et rarement économique !), il faudra démonter, diagnostiquer, commander les pièces à remplacer et les réceptionner, puis faire à nouveau appel à l’homme de l’art pour remonter tout cela avec minutie ! Cette mésaventure m’est arrivée avec mon précédent catamaran : avant le départ, j’avais fait procéder à la révision des 2 saildrives, mais quand je suis arrivé aux Canaries, le tribord a cassé ! J’ai dû faire sortir le bateau et attendre 3 semaines les pièces détachées et payer une facture salée (pièces, main-d’œuvre, stationnement en zone technique, levages). Comble de malchance (sic !), le deuxième saildrive nous a lâché aux Bahamas, et là, il était beaucoup plus compliqué de sortir le bateau, la saison cyclonique approchant ! Je suis donc rentré en France avec un seul moteur fonctionnel en ...

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