
Numéro : HS24
Parution : Août / Septembre 2025
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L’avenir du yachting non polluant et durable passe en partie par l’évolution des motorisations et des équipements. Propulsions hybrides, moteurs électriques, panneaux solaires, batteries et systèmes de gestion sont en constant progrès. Cette nouvelle orientation du marché et des besoins n’est pas sans rebattre les cartes dans l’organisation des fabricants. Rachats et partenariats se multiplient dans le but d’intégrer au mieux les nouvelles technologies sur nos multicoques.
C’est un fait : pour parvenir à couvrir sa consommation en énergie quotidienne, un multicoque de croisière de 40- 50 pieds confortable (c’est-à-dire avec des frigos, des plaques induction, une installation multimédia, un lave-linge et parfois un lave-vaisselle) est contraint de faire tourner un, voire deux moteurs (ou un groupe électrogène) pendant quelques heures au cours de la journée. Si on utilise beaucoup les winches électriques et la climatisation (de loin le plus important consommateur du bord), la recharge des batteries devient même un vrai sujet.
Alors, de là à alimenter des moteurs électriques, ce n’est pas gagné d’avance ! Et pourtant, les plaisanciers sont de plus en plus nombreux à plébisciter une vie au mouillage silencieuse et propre – quand ce n’est pas la législation locale qui l’impose.
La production d’énergie non polluante, jusqu’alors un impératif environnemental, devient une demande sociétale, et parfois même une contrainte liée à la réglementation. Autant de paramètres qui motivent les équipementiers à performer pour offrir toujours le même confort, mais sans polluer.
Si tout le monde semble d’accord pour réduire les émissions carbonées, à l’heure de passer à la pratique, de nombreux plaisanciers semblent conserver de solides a priori quant à la motorisation électrique. On lui reproche de ne pas être assez rapide, la des 6 plus contrainte d’embarquer un parc batteries très lourd, gestion plus complexe de l’énergie du bord et surtout un prix encore prohibitif (entre 25 et 35 % du prix total), de quoi dissuader le plus fervent des écologistes. Pour autant, la technologie avance, alors voyons quelles sont les nouvelles tendances chez les industriels du métier.
Les constructeurs qui ont conçu une architecture intégrant la motorisation électrique en série, comme Silent Yachts ou Windelo, adoptent en général des moteurs sur ligne d’arbre. Millikan Boats, en refondant son M.9 en M.10, a adopté cette transmission – laquelle présente de nombreux avantages, puisqu’elle est à la fois simple, facile à entretenir tout en offrant un rendement optimum.
Mais les plus grands fabricants n’ont pas forcément anticipé la transition électrique. Il s’agit pour eux de remplacer des moteurs thermiques qui étaient le plus souvent installés avec des saildrives pour des raisons d’habitabilité. Les pods se révèlent être alors une bonne solution. Les tentatives de substitution des blocs thermiques par des moteurs électriques tout en conservant la transmission n’ont pas forcément été couronnées de succès. On en veut pour preuve la démarche d’Excess : la bonne marche de son 15 prototype était gênée par le bruit généré par le mécanisme du saildrive (habituellement couvert par le moteur thermique). A bord, le sifflement était difficilement supportable. Le constructeur a donc revu son process, puisque l’Excess 11 Hybrid est désormais équipé de pods Oceanvolt, éliminant les perturbations sonores. Précisons que, sur ces pods, tout ...
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