Course au large

Maxi-multicoques - Les coulisses d’une préparation physique et mentale au top

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Endurance, lucidité, prévention des blessures, travail mental, alimentation, récupération… la liste des sujets est longue pour qui s’intéresse à la performance des hommes et des femmes confrontés aux défis extrêmes. Que ce soit pour monter au mât, matosser, wincher sur une colonne, ou encore effectuer des manœuvres éreintantes dans le Pot au Noir ou dans les eaux froides du Grand Sud, la préparation physique et mentale en amont est primordiale. Surtout lorsque l’on navigue sur le plus grand trimaran de course océanique du monde, le maxi Sails Of Change skippé par Yann Guichard. Ce multicoque de 40 mètres par 23 est équipé d’une grand-voile de 405 m2 et son grand gennaker atteint les 560 m2. On imagine difficilement les contraintes physiques et mentales auxquelles est confronté l’équipage pour tenter de battre le record de tour du monde en moins de 40 jours. Des vitesses vertigineuses, des conditions extrêmes, un état de la mer pouvant être dantesque, un sommeil au compte-gouttes et un risque omniprésent lorsque l’attention se relâche, voilà un avant-goût de l’ambiance à bord…
Entraîneur olympique de snowboard, moniteur de ski et de voile, Fanch a débuté il y a une dizaine d’années une collaboration qui se poursuit avec l’équipe du maxi-multicoque Sails of Change. L’objectif est en effet ambitieux et tient sur le long terme : il s’agit d’abord de monter l’équipe, et ensuite de la faire travailler suffisamment pour qu’elle devienne performante. Depuis la Trinité-sur-Mer (ouest de la France), François organise ainsi des séances deux fois par semaine afin d’assurer un suivi régulier de l’équipe de marins.
Lorsque l’on parle de préparation physique en course au large, on a souvent en tête les antagonistes et pourtant si proches skippers français Eric Tabarly et Bernard Moitessier. Deux marins légendaires qui avaient une idée très poussée de la préparation physique et mentale… Réveils toutes les deux heures la nuit et sciage de pin nocturne pour l’athlétique officier de marine Tabarly, et séances de méditation et de yoga quotidien pour le mystique Moitessier, voilà un très court et caricatural résumé des préparations respectives. Les deux illustres marins ont contribué, avec une approche différente, à préparer ce qu’est la voile de haut niveau aujourd’hui. La préparation physique et mentale revêt un aspect primordial dans la compétitivité ; elle accompagne désormais la recherche de la performance.

Multicoques Mag : Quelle est ton approche de la course au large ?
Fanch : Il faut des athlètes assez complets au niveau des qualités physiques, car l’effort est multi-directionnel, que ce soit pour monter au mât, matosser ou wincher. Dans le cas du Trophée Jules Verne, c’est une épreuve qui dure longtemps. Il n’y a pas d’équivalent dans d’autres sports. L’endurance est primordiale. Même si ces hommes et femmes sont durs au mal, il faut être capable d’encaisser les efforts et les variations d’intensité. C’est pourquoi une pratique régulière est ...

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