Technique

Le match des multis de croisière : Plutôt deux ou trois coques ?

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On est bien d’accord ; si vous avez un Multicoques Mag entre les mains, c’est que les monocoques qui gîtent à la première risée, ce n’est pas votre truc. Et vous avez bien raison ! Reste que, si ce choix est fait, il n’est pas figé… parce que vous pensez certainement, comme 95 % des adeptes du multicoque de croisière, à un catamaran. Reconnaissons que le gros de la production, c’est bien deux coques coiffées par une nacelle XXL – et ça marche très bien. Mais d’autres voiliers existent ! On ne s’étendra pas ici sur les praos, qui, en dépit de leur potentiel de vitesse très important, ne sont pas disponibles sur le marché, mis à part quelques anciennes gloires de la course au large chères aux Golden Oldies… Ce sont donc les trimarans qui nous intéressent. Prêt à compter les points avec nous ? On lance le match tri vs cata !

Trimaran ou catamaran pour la croisière ?

Tris ou catas ? En course comme en croisière, la question peut légitimement se poser…

Confort à bord

On attaque tout de suite là où ça fait mal… Les catamarans, avec leur grande nacelle, offrent une zone de vie particulièrement conviviale, qui comprend un grand carré, un coin navigation, et une cuisine bien aérée grâce à son ouverture sur le cockpit… Bon, là, on prend la configuration le plus séduisante, mais en réalité la plus fréquente aussi. Les avantages sont donc nombreux : grand volume, vue panoramique, capacité de rangement optimale, fluidité de la circulation même quand le cuistot ou le navigateur (ou même les deux !) sont affairés. Même à bord d’une – relativement – petite unité comme l’inoxydable Lagoon 380, le confort est saisissant ; il est possible de cohabiter à deux couples et quatre enfants en tout. En face, le trimaran fait pâle figure… D’abord, parce que ses flotteurs sont vides – au mieux, ils recèlent un volume de rangement dans leur partie centrale. Ensuite, parce que sa coque centrale, même avec l’aide de redans, ne fera même pas mieux qu’un monocoque. Bilan, le carré est étroit et le plus souvent encombré par le puits de dérive, les rangements réduits à portion congrue, la cuisine qui s’appuie sur le bordé tout comme la table à cartes bloquent la circulation… Et que dire des cabines ? Elles se nichent aux extrémités, là où le cata les distribue aux quatre coins de ses coques, préservant une intimité absolue. Quelques exceptions tout de même : les anciens tris de course signés Walter Greene ou Dick Newick – on pense ici à Moxie ou Aile Bleue – disposaient de bras de liaison en ailes capables de loger une couchette double. Mention spéciale également pour les Corsair, dont les modèles de 28 pieds et plus ménagent une cabine arrière bien isolée du reste des emménagements. Et les Neel – le 50 et le 45 – viennent depuis peu briser tous les codes : eux aussi s’offrent, à l’instar des catamarans, une grande nacelle qui vient coiffer la plus grande partie du pont. Reste que ces modèles (à l'exception notable du Neel), très séduisants sur le papier, sont bien plus coûteux – à taille et ...

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