Multicoques Match

ICARE ou ARCHIMEDE : les multicoques de croisière voleront-ils un jour ?

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PLUTOT POUR…

 

Par Frédéric Monsonnec, membre de l'association de promotion des anciens multicoques de course Golden Oldies Multihulls. Fred est également un passionné d’engins à hydrofoils depuis le début des années 1980. Il a construit un petit trimaran de loisir à foils et participe à des projets autour de ce sujet : remontage du Tornado à foils d’Eric Tabarly, publication d’articles dans la presse... Il est un des auteurs du blog Foilers, et avec deux autres passionnés à l’origine de la manifestation La Semaine affoilante.

Eric Tabarly avait-il raison en 1987 de dire : « Un jour, tous les voiliers voleront », donc forcément les multicoques de croisière ? En 1967, David Keiper a traversé le pacifique sur Williwaw. Une croisière de 20 000 milles sur son hydroptère équipé de foils en aluminium. Si, pour les non-initiés, le foil est synonyme de nouveauté, le voilier volant existe depuis plus d’un siècle. Un multicoque de croisière peut donc voler. Et si vous en doutez encore, c’est que vous ne connaissez pas le TF10 et les Gunboats G4. Nous sommes à un tournant. Plus tôt, c’était trop tôt, le foil ne faisait pas partie des attentes. Depuis les AC72, les engins à hydrofoils entrent dans le cadre, ce sont bien des voiliers ! D’accord, il est possible de voler en multicoque de croisière, mais est-ce souhaitable ? Si les contreparties du concept sont acceptées et que cela ne nuit pas aux supports classiques, pourquoi se passer de la magie du vol, de l’accroissement des performances, des sensations, de la stabilité, du passage amélioré dans la mer ? Donc oui aux multis permettant de concilier croisière et plaisir du vol, en famille ou entre amis, pas seulement en solo ou en duo sur un engin de plage.Le trimaran, par sa largeur et ses flotteurs le plus souvent dépourvus d’aménagements, se prête mieux à l’utilisation de foils. Un petit multi nécessite des foils proportionnellement moins grands qu’une unité de taille plus importante. Difficile de définir des limites, mais, comme la surface évolue au carré de l’échelle, les difficultés aussi !Un engin volant nécessite l’usage de matériaux high-tech, une construction soignée et plus d’éléments complexes. Aujourd’hui, et pour de nombreuses années, à taille égale, le surcoût est de 100 à 150 % ! Alors oui, cela fait cher le boarding pass. Paré au décollage ? Pas tout à fait, il reste à maîtriser l’essentiel : la régulation de la portance. C’est en haute mer que le plus dur reste à inventer ; aujourd’hui, le vol demande encore une veille de chaque instant et des conditions spécifiques. « Monsieur tout le monde » doit pouvoir voler sans avoir fait l'école du cirque. La régulation se fera, soit par l’utilisation d’une architecture appropriée, soit par la gestion électronique de l’incidence. Les développements liés à la Coupe de l’America permettent d’espérer des améliorations rapides. Mais la régulation n’est pas la seule limite : faible poids obligatoire, donc aménagements restreints, résistance, ...

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