Technique

Construction écoresponsable - Le défi de demain des constructeurs de multicoques

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Les nouveaux enjeux écologiques incitent les industries à diminuer leur consommation d’énergie et, si possible, à assurer une origine « propre » à celle-ci. Parallèlement, la hausse du prix de l’énergie et la rareté programmée de nombreux matériaux de construction imposent des transformations rapides des modèles de production. L’industrie nautique n’échappe bien sûr pas à ces changements inévitables, et il est assez évident que la plaisance n’a d’autre choix que de représenter les avant-postes en matière de respect de l’environnement. Naviguer sur un des derniers espaces vierges de la planète impose une certaine exemplarité forever green.
Même si l’usage des embarcations de plaisance pendant 20 ans représente 80 % des émissions polluantes, la construction pèse tout de même pour le reste…
La maîtrise des dépenses énergétiques et surtout la sélection des matériaux représentent donc un axe de réflexion important. Car une chose est certaine : à terme, l’utilisation de résines issues des technologies fossilifères ainsi que de matériaux non recyclables, et/ou qui demandent plusieurs centaines d’années pour se reconstituer ne sera plus possible. Aujourd’hui, le parc de bateaux en composite fibre de verre/mousse/résine n’est pas recyclable (sauf si l’on choisit de le rénover et de l’adapter pour qu’il continue à naviguer), et le détruire représente une dépense d’énergie conséquente, sans parler de la pollution générée. Par conséquent, il paraît essentiel d’améliorer l’assimilation de nos multicoques par un processus de production recyclable vertueux grâce à des ressources naturelles qui nous sont fournies dans un laps de temps réduit (à l’échelle d’une ou deux générations).

Des normes pour encadrer la réduction des dépenses d’énergie et l’impact sur l’environnement


Les multicoques sont des produits volumineux, lourds à déplacer et dont la fabrication nécessite beaucoup d’espace et d’énergie. L’impact des grands constructeurs qui produisent des centaines de bateaux est donc évidemment plus important que celui des petits chantiers avec leurs quelques unités annuelles.
Prenons l’exemple du chantier du Groupe Bénéteau de Bordeaux, où les catamarans Lagoon de 50 pieds et plus sont fabriqués et dans lequel la consommation s’élève à 6 millions de kWh d’électricité et 10 millions de kWh de gaz par an. Si l’on y rajoute la consommation des autres unités de production de catamarans, on comprend aisément pourquoi le leader mondial de la plaisance a entrepris une démarche RSE volontariste autour du programme B-Sustainable à l’horizon 2030. La norme ISO 14001 (qui encadre l’impact environnemental) a été mise en place par le groupe il y a 15 ans, suivie par la norme ISO 50001 (qui régit la consommation d’énergie) il y a 6 ans. Cette dernière est d’une grande aide pour mesurer la consommation énergétique : l’indice de performance énergétique de base (kWh divisé par la température multiplié par le nombre d’heures travaillées) est la valeur étalon et sert de ...

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