Voyage

Autonome… vraiment ?

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Rassurez-vous, nous n’allons donc pas nous lancer dans un énième comparatif entre panneaux solaires qui produisent le plus, et ampoules qui consomment le moins. Non, cette fois, la rédaction a décidé d’élever le débat à un niveau philosophique… ou presque ! L’idée nous est venue, je crois, en visionnant, ces dernières années, deux ou trois vidéos de sauvetages. Enfin sauvetages, nous serions plutôt tentés de dire abandons de bateaux. Ceux-ci étaient "juste" démâtés, et/ou avec un bout dans l’hélice. Pourtant loin des côtes, après avoir appuyé sur le bouton SOS de la balise, on attend l’hélico des Coast Guards en prenant le thé, puis on fait coucou en souriant à la caméra quand le filin nous hisse vers l’hélicoptère. Alors, plutôt qu’un coup de gueule de vieux grincheux sur le thème du "avant, on ramenait les bateaux au port coûte que coûte", nous avons préféré mener une petite réflexion sur le concept d’autonomie en grande croisière. Vous nous suivez ? 

Mais, pour commencer, si vous voulez bien, balayons en trois lignes l’aspect purement technique de la chose, traitée en long, en large et en travers, y compris dans votre magazine favori, et par votre humble serviteur, il n’y a pas deux équinoxes. Quand vous avez navigué trente ans avec de gloutonnes ampoules à filament pour éclairage, et des pilotes automatiques simulateurs de grand huit au portant dès que le vent et les vagues dépassent le niveau "clapot", vous avez aujourd’hui le sentiment de ne plus savoir que faire de l’énergie produite par les panneaux solaires, l’éolienne, les alternateurs, l’hydro-générateur, voire le groupe électrogène ! Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, les Leds ont pris 99 % des emplacements. Pour peu que nous fassions un peu attention au réglage de nos voiles, quelques minutes régulièrement à la barre sont un bon test pour cela, le gyropilote a une consommation des plus raisonnables. Si en plus on a craqué pour des batteries au lithium, alors là, c’est Versailles ! Mais voilà, je comprends maintenant le choix de ce propriétaire qui m’avait semblé un peu fou d’installer des plaques à induction sur son bateau ! Il me disait avoir calculé pouvoir les laisser allumées plusieurs heures sans démarrer le groupe. Mais surtout, cela lui évitait non seulement la présence, toujours sujette à petit stress, de gaz à bord, mais plus encore le casse-tête des différents standards entre pays d’escale. Nature du gaz, de la bouteille, des embouts… Si nous cumulons, les pertes de temps en recherches épiques, l’achat de moult détendeurs à usage parfois unique, voire les transferts sauvages aux risques insensés, s’affranchir de la dépendance au gaz est une nouvelle piste d’autonomie, certes inattendue, mais certainement appréciable ! Quant à l’eau, la fiabilité et la simplicité des dessalinisateurs ont changé la donne. Sachant que le meilleur des entretiens est de les faire fonctionner chaque jour, nous voilà à offrir de l’eau à ceux qui en manquent. Alors, sauf panne ...

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