Océan Indien

Free Lance à Lembeta : au-dessous du volcan…

Créez une alerte e-mail sur le thème "Océan Indien"

Nous arrivons à l’extrémité est de l’île de Florès, et nous allons entrer dans le dédale d’îles de l’archipel d’Alor. Après avoir tiré des bords dans un vent maniable et un courant favorable, nous approchons du détroit de Boling, entre l’île éponyme et l’île de Lembata. Derrière, un majestueux volcan semble fumer. Les tourbillons rendent mon cap fou, et le pilote automatique intelligent ne peut plus rien anticiper. Nous mettons le cap vers la baie de Lewoleba. Au mouillage, un bateau se met en général seul face au vent. Mais comme ici il n’y a pas de vent, je me mets face à un volcan (mais au-dessous) et face au soleil couchant. Mon skipper part à terre. Une estacade en bois accueille l’annexe. Il faut bien choisir sa planche avant de poser le pied à terre, sinon c’est le retour à l’eau. Le trafic est intense : nous sommes dans un archipel, le bateau remplace trains et camions. Le capitaine part me voir d’en haut. Il choisit le volcan dénommé "Ile Werung". Ici, "île" veut dire "montagne". Après deux heures de moto, l’expédition arrive à pied d’œuvre. Après l’ascension, la route du retour est longue : il faut s’arrêter chez les parents, les beaux-parents, les cousins… Car si ce matin les villages ont été traversés sans faire de halte, au retour, il est correct de s’arrêter pour voir si le petit dernier grandit bien, et manger un morceau. Le capitaine est revenu heureux et fatigué. Deux semaines que nous sommes à Lewoleba. Les enfants font les fous dans l’eau. Que du classique. Nous ne sommes pas encore au bout du chemin. Le capitaine y pense un soir au coucher du soleil. Le lendemain matin, mes sillages marquent la mer. Lewoleba n’était pas une escale inscrite au programme… parce que notre programme est aussi informel qu’élastique. C’est un grand luxe que de pouvoir rester là où il fait bon être, quand ça nous chante, le temps qu’il nous plaît. Mais l’Administration veille. La durée d’un visa n’est pas élastique. La route vers l’est touche à sa fin. Nous mettons maintenant cap au sud pour rejoindre Kupang, à la pointe ouest de Timor."


Qui :               Yves

Où :                Indonésie

Bateau :          Outremer 39/42

Blog :              www.catafreelance.blogspot.com

Partagez cet article