Larguer les amarres et partir : un rêve qui devient plus accessible ?
Les années 2022 et 2023 resteront gravées dans les annales de la plaisance : une demande jamais vue – tout particulièrement pour les multicoques de croisière – couplée à une inflation forte ont logiquement incité les constructeurs à procéder à de très significatives hausses de prix. L’allongement des délais de livraison a lui aussi participé à l’enchérissement de nos multicoques, puisque les fabricants ont été contraints d’anticiper des tarifs à la hausse de leurs fournisseurs (moteurs, voiles, accastillage, etc.).
Mais voilà : la demande s’est nettement tarie, l’inflation est revenue sous contrôle et les constructeurs se sont retrouvés un peu coincés avec des produits très (trop) chers. L’an passé a démarré une guerre des prix, laquelle se poursuit cette année avec une avalanche de nouveautés, du côté de la voile comme du moteur. Ces nouveaux modèles sont le meilleur moyen pour les fabricants de se « recaler » sur les attentes du marché : il est plus judicieux de lancer un nouveau modèle 20 % moins cher que le précédent, plutôt que de baisser d’autant le prix d’un multicoque existant. Concevoir une nouveauté est certes un investissement très important, mais les constructeurs préfèrent cette option, histoire de ménager leur clientèle et le marché de l’occasion. La « dérégulation » des tarifs est pourtant devenue une pratique courante dans d’autres marchés (location, automobile…), mais le secteur de la plaisance n’est semble-til pas mûr.
Ce contexte s’avère une belle opportunité pour ceux qui souhaitent larguer les amarres à bord d’un multicoque : plus de choix parmi des unités très récentes, des prix en baisse et des délais de livraison qui sont repassés largement sous la barre des 12 mois sont en effet des arguments particulièrement motivants.
Ce Spécial Essais, qui rassemble pas moins de 7 nouveaux modèles de 36 à 75 pieds, est la parfaite illustration du dynamisme du marché du multicoque – embarquez avec nous !
Je suis un auditeur attentif de toutes vos vidéos et interviews. Je lis aussi avec intérêt vos articles. Toutefois je suis étonné car il me semble que jamais vous évoquez les difficultés auxquelles les clients des chantiers sont confrontés lors de lachat de bateaux neufs. Bien sûr c'est pas très glamour mais c'est une situation qui va croissante et touche de nombreux chantiers, petits ou grands. Il suffit de passer un peu de temps sur les réseaux sociaux pour s'en rendre compte.
Votre site devrait parler de ce sujet des non conformités et du sav sur les bateaux neufs. Les futurs acquéreurs seraient certainement intéressés et aimeraient sûrement avoir des conseils pour éviter de tomber dans certains chausses-trappes.
A votre disposition pour échanger sur ce sujet si vous le souhaitez.
Gwen D.
Publié le 01 juillet 2025 à 17h24
Bonjour Bernard,
Je travaille dans le nautisme depuis la fin des années 1980 et je peux vous assurer qu’il y a bien moins de problèmes de conception et de SAV aujourd’hui qu’autrefois ; pour autant, la construction de multicoques reste semi-industrielle – produire 20 à 400 catamarans, ce n’est pas asembler des centaines de milliers de voiture… On aborde ici ce qu’on pourrait appeler le « neuvage ».
Pour autant, nous sommes bien évidemment à l’écoute des problèmes qui peuvent concerner les acheteurs de multicoques – qu’ils soient neufs ou d’occasion, d’ailleurs. Certains d’entre vous, parfois, sont confrontés à des défauts de fabrication, de montage et de SAV.
Ces sujets sont fréquemment évoqués en direct comme nous le faisons ici ou pendant les salons nautiques comme l’International Multihull Show. Il nous arrive même parfois, sur des « affaires » spécifiques, de (re)créer le lien entre un professionnel et un Propriétaire.
De même, quand nous constatons des défauts évidents à bords de nouveaux modèles, nous faisons en sorte que les chantiers les corrigent au plus vite.
En revanche, de la même façon que nous nous refusons à aborder les fortunes de mer, nous évitons de publier d’articles qui nuiraient à l’envie de tous de naviguer et de découvrir les océans à bord de nos multicoques. C’est un choix éditorial que nous assumons à 100%. Un passionné d’automobiles serait-il satisfait de découvrir la rubrique « le crash du mois » ou le « le pire constructeur de la semaine » ? A court terme, oui, sans doute… A long terme, non – il se mettra au jardinage où à la randonnée ????
Pour autant, nous ne souhaitons pas être les apôtres du déni des problèmes que les Propriétaires de multicoques peuvent rencontrer : nous avons publié un sujet sur les dangers que représentent les interactions avec les orques au sud du Portugal et près de Gibraltar et un article complet sur le risque de chavirage. Quant à votre courrier… il pourrait bien être publié !
A très bientôt,
Emmanuel van Deth
Rédacteur en Chef
Michel D.
Publié le 24 juin 2025 à 11h49
Pourquoi reçoit-on le numéro papier aussi tard ? et pas déjà au moment de son annonce ?
Bonne journée .
Gwen D.
Publié le 02 juillet 2025 à 9h46
Bonjour Michel,
Jusqu’à la livraison en kiosque de Multicoques Mag (jusqu’en août 2023), nous retardions la visibilité de nos versions numériques afin de ne pas créer un trop grand décalage – idem entre les kiosques et les abonnés. Depuis cette date, nous avons au contraire décidé de publier le contenu numérique quelques jours seulement après notre bouclage dans le pub de mieux coller à l’actualité multicoques (essais, événements, salons) alors même que le magazine papier n’est pas encore imprimé et assemblé, ce qui prend une bonne semaine. Les magazines sont ensuite acheminés à un routeur puis distribués aux abonnés, ce qui prend encore une semaine. On a donc à minima 15 jours d’écart entre l’annonce de sortie du magazine (ce qui est effectif pour la version numérique) et la livraison de la version papier aux abonnés.
En conclusion, ce n’est pas le numéro papier qui est en retard mais la version numérique (à laquelle vous avez accès en tant qu’abonné papier) qui est en avance ????
Les avis des lecteurs
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Rémi B.
Bonjour
Je suis un auditeur attentif de toutes vos vidéos et interviews. Je lis aussi avec intérêt vos articles. Toutefois je suis étonné car il me semble que jamais vous évoquez les difficultés auxquelles les clients des chantiers sont confrontés lors de lachat de bateaux neufs. Bien sûr c'est pas très glamour mais c'est une situation qui va croissante et touche de nombreux chantiers, petits ou grands. Il suffit de passer un peu de temps sur les réseaux sociaux pour s'en rendre compte.
Votre site devrait parler de ce sujet des non conformités et du sav sur les bateaux neufs. Les futurs acquéreurs seraient certainement intéressés et aimeraient sûrement avoir des conseils pour éviter de tomber dans certains chausses-trappes.
A votre disposition pour échanger sur ce sujet si vous le souhaitez.
Gwen D.
Bonjour Bernard,
Je travaille dans le nautisme depuis la fin des années 1980 et je peux vous assurer qu’il y a bien moins de problèmes de conception et de SAV aujourd’hui qu’autrefois ; pour autant, la construction de multicoques reste semi-industrielle – produire 20 à 400 catamarans, ce n’est pas asembler des centaines de milliers de voiture… On aborde ici ce qu’on pourrait appeler le « neuvage ».
Pour autant, nous sommes bien évidemment à l’écoute des problèmes qui peuvent concerner les acheteurs de multicoques – qu’ils soient neufs ou d’occasion, d’ailleurs. Certains d’entre vous, parfois, sont confrontés à des défauts de fabrication, de montage et de SAV.
Ces sujets sont fréquemment évoqués en direct comme nous le faisons ici ou pendant les salons nautiques comme l’International Multihull Show. Il nous arrive même parfois, sur des « affaires » spécifiques, de (re)créer le lien entre un professionnel et un Propriétaire.
De même, quand nous constatons des défauts évidents à bords de nouveaux modèles, nous faisons en sorte que les chantiers les corrigent au plus vite.
En revanche, de la même façon que nous nous refusons à aborder les fortunes de mer, nous évitons de publier d’articles qui nuiraient à l’envie de tous de naviguer et de découvrir les océans à bord de nos multicoques. C’est un choix éditorial que nous assumons à 100%. Un passionné d’automobiles serait-il satisfait de découvrir la rubrique « le crash du mois » ou le « le pire constructeur de la semaine » ? A court terme, oui, sans doute… A long terme, non – il se mettra au jardinage où à la randonnée ????
Pour autant, nous ne souhaitons pas être les apôtres du déni des problèmes que les Propriétaires de multicoques peuvent rencontrer : nous avons publié un sujet sur les dangers que représentent les interactions avec les orques au sud du Portugal et près de Gibraltar et un article complet sur le risque de chavirage. Quant à votre courrier… il pourrait bien être publié !
A très bientôt,
Emmanuel van Deth
Rédacteur en Chef
Michel D.
Pourquoi reçoit-on le numéro papier aussi tard ? et pas déjà au moment de son annonce ?
Bonne journée .
Gwen D.
Bonjour Michel,
Jusqu’à la livraison en kiosque de Multicoques Mag (jusqu’en août 2023), nous retardions la visibilité de nos versions numériques afin de ne pas créer un trop grand décalage – idem entre les kiosques et les abonnés. Depuis cette date, nous avons au contraire décidé de publier le contenu numérique quelques jours seulement après notre bouclage dans le pub de mieux coller à l’actualité multicoques (essais, événements, salons) alors même que le magazine papier n’est pas encore imprimé et assemblé, ce qui prend une bonne semaine. Les magazines sont ensuite acheminés à un routeur puis distribués aux abonnés, ce qui prend encore une semaine. On a donc à minima 15 jours d’écart entre l’annonce de sortie du magazine (ce qui est effectif pour la version numérique) et la livraison de la version papier aux abonnés.
En conclusion, ce n’est pas le numéro papier qui est en retard mais la version numérique (à laquelle vous avez accès en tant qu’abonné papier) qui est en avance ????
Emmanuel van Deth
Publishing Manager