Ystafell

A la découverte des îles du Venezuela

Après avoir arpenté les eaux de la Patagonie puis remonté les côtes orientales du continent sud-américain, Cathy et Fanch sur Ystafell nous écrivent depuis l’une des perles de la mer des Caraïbes : Blanquilla, à 70 milles environ au nord des côtes continentales du Venezuela. Un véritable petit paradis, on vous dit…

Qui : Fanch & Cathy
Où : Blanquilla et Los Avès, Venezuela, mer des Caraïbes
Multicoque : Katalu 42
Blog : www.ystafell.fr
Nous attribuons une mention spéciale pour la Blanquilla, car ça va être notre première escale « de rêve » dans la mer des Caraïbes. Nous retrouvons le plaisir de la baignade dans une eau turquoise et la randonnée palmes, masque et tuba au-dessus des coraux et des multiples poissons qui y vivent. C’est magique et on ne s’en lasse jamais. Mais l’île est difficile d’approche. Elle est balayée par un vent constant d’une petite trentaine de nœuds, et la balade en kayak n’est pas évidente. Il faut pagayer de bon cœur et de façon coordonnée si on veut avancer. A terre, ça n’est pas simple non plus, car il n’y a pas de sentiers à proprement parler, seulement des traces de chemins, laissées par les ânes, au milieu des cactus. Nous passons quelques belles journées à la Blanquilla mais le vent forcit, le mouillage devient rouleur, les vagues déferlent sur la plage, et accoster devient difficile, voire dangereux. Nous reprenons alors notre route vers les Avès. Nous ne nous arrêterons pas à Los Roques, à une bonne centaine de milles plus à l’ouest, car le nouveau gouverneur de la région a changé les règles et a décidé de taxer les navigateurs. Il en coûte désormais 2 000 € pour un séjour de deux semaines. Pour nous, c’est hors de prix, mais des copains bateaux rencontrés plus tard nous dirons que ça valait vraiment le coup. Nous avons préféré poursuivre notre route vers l’archipel des Avès, et nous y flânons depuis une semaine, seuls au monde et heureux de cette pause au milieu des oiseaux, dans un cadre de rêve. A bord, on ne s’ennuie pas une seconde. Ce matin, par exemple, poussé par je ne sais quelle incroyable détermination, j’ai eu envie de m’attaquer (avec l’aide enthousiaste de Cathy, je dois le mentionner) au graissage des poulies de renvoi des drosses de barre. Pas difficile en soi, mais ça peut prendre du temps, car ces poulies sont équipées d’un graisseur, et si la bille du graisseur se bloque, la graisse sort du graisseur mais pas de la poulie. Il y a cinq points de graissage dans chaque cale moteur… mais le vrai problème, c’est qu’il est tout à fait illusoire que je tente seulement de m’y faufiler. C’est donc Cathy, bien plus svelte et habile que moi, qui tente l’opération après mes instructions quant à l’utilisation de la pompe à graisse. Cathy se glisse dans les entrailles du navire et, après quelques contorsions, atteint les fameuses poulies. Il ne me reste plus qu’à lui passer les outils, et le tour est joué. Bravo Cathy ! Voilà donc un exemple d’occupation à bord d’Ystafell ; celle-ci nous a pris la matinée entière, mais ensuite c’est baignade, randonnée palmes, masque et tuba, douche sur le pont, lecture, sieste, re-baignade… et la journée est passée. Et si un bateau arrive entre-temps, ce sera apéro, repas à la bonne franquette et discussions interminables sur les prochaines escales, ou les escales passées. Jusqu’à présent, nous avions quatre bateaux de pêche au mouillage avec nous, et c’était bien sympa, nous avons pu faire du troc et échanger de l’eau et quelques médicaments, contre poissons ou lambis. Les pêcheurs sont repartis sur Margarita ce matin et nous sommes seuls au mouillage. Plus tard, lors d’une balade sur l’île, nous voyons arriver un voilier, qui tout naturellement vient nous rejoindre. Nous sympathisons rapidement autour d’un punch coco concocté par Cathy et d’une tournée de crêpes délicieuses : nous passons une excellente soirée. Le lendemain, nous passons la matinée à fabriquer, graver et peindre une planchette de bois qui va nous servir à immortaliser notre passage sur cette île du bout du monde. En effet, ici, sur l’île du sud de l’archipel de Barlovento, existe un musée des bateaux de passage où chaque navire a laissé une trace en gravant un galet de corail, en peignant le logo du bateau sur une planche de bois ou une côte de baleine – tout est bon pour laisser une trace de son passage. Nous, ce sera cette planchette gravée et peinte au nom d’Ystafell.

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