Numéro : 224
Parution : Avril / Mai 2024
- Tarif au numéro - numérique : 6.50€Magazine numérique
- Tarif au numéro - papier : 8.50€Magazine papier
- Accès aux archives Multicoques Mag Les archives
Steven Burzon n’en revient toujours pas : samedi 3 février, le vent n’a pas daigné dépasser les 4 nœuds et la journée de régate a été ajournée dès 9h00… Et pourtant, relève l’initiateur du Caribbean Multihull Challenge, la date de l’événement basé à Saint-Martin est exactement calée sur la statistique la plus favorable pour un régime d’alizés d’est bien costaud. Mais pour cette sixième édition, le vent n’aura pas daigné dépasser les 12 nœuds – ce qui a fait les affaires de quelques-uns.
Nos vidéos :
Le millésime 2023 avait déjà étrenné une nouvelle catégorie rallye et des parcours avec des temps à battre ; cette édition 2024 a intégré un quatrième jour, histoire que la fête des multicoques dans la zone Caraïbes soit plus belle encore.
Sur les 37 inscrits, 35 étaient bien présents – deux bateaux ont été contraints d’ajourner leur participation en raison de problèmes techniques. 9 multicoques étaient inscrits en CSA 1 ; cette classe a été animée par une belle bagarre entre deux catamarans de 66 pieds, le Gunboat 66 Mana de Ricardo Pavoncelli, dont l'équipage comprenait deux légendes du large – le Britannique Brian Thompson et le Français Loïck Peyron –, et le HH66 Nemo de l’Américain Todd Slynstad, qui accueillait à son bord des marins professionnels comme Ryan Breymaier, Mat Bryant ou encore Jan Majer. Le duel s’est terminé à l’avantage du HH en temps réel et compensé. Le HH, plutôt typé petit temps avec son gréement particulièrement élancé, s’est finalement retrouvé très à l’aise, et même capable de lever une coque alors que le vent n’a donc jamais dépassé les 3 Beaufort. Pour Todd, c’est aussi une belle histoire de mer qui se termine au mieux : « Nemo a été un excellent bateau, mais je vais maintenant passer à un trimaran MOD 70, et j'espère monter d'un cran en vitesse du bateau et m'amuser encore plus. » On a noté la présence du MG5 de Marc Guillemot – dont l’équipage était digne de la French Connection façon grand cru avec Bruno Jourden, Nicolas Raynaud et Régis Guillemot, excusez du peu… Des compétences exceptionnelles qui n’auront pas permis de sauver le gros rating du plan Christophe Barreau, lourdement taxé par ses dérives asymétriques et typé brise.
Certains trimarans représentaient avec brio une partie du patrimoine de la course au large, avec la participation de deux célèbres trimarans vintage – le fameux Tryst construit en 1968 sur un plan de Dick Newick, et Triple Jack, un Kelsall 47 soigneusement restauré par un équipage des BVI toutes proches.
Les Diam 24 ont également assuré le spectacle ; 10 d’entre eux ont répondu présent, confirmant l’excellent niveau et le dynamisme de cette flotte mise en place à Saint-Martin il y a trois ans seulement par Pierre Altier. La coupe a été décernée au Diam 24 Merlin d'Alexis de Boucaud, qui a enchaîné 8 victoires sur les 12 courses.
Les concurrents inscrits dans la classe Rallye avaient la possibilité d’être classés ; la grande majorité des 16 concurrents ont pu profiter avant tout des mouillages de Great Bay, Orient Bay, Anse Marcel, et bien sûr de Saint-Barth. Sans oubliez les fêtes à terre et autres barbecues.
Vivement la septième édition !
Les avis des lecteurs
Postez un avis
Il n'y a aucun commentaire.