Numéro : 214
Parution : Août / Septembre 2022
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Pierre, Serge, Catherine, Sylvie, Hervé et Vincent : ils étaient 6 à bord de l’Outremer 51 Piment Rouge au départ de l’ARC+. Au programme, une transatlantique en mode « on se tire la bourre » depuis Las Palmas, à Gran Canaria, avec escale à Mindelo, au Cap-Vert avant la grande traversée vers Grenade, au sud de l’archipel antillais. Après le journal de bord de la première étape (voir MM213), voici celui de la seconde – le récit d’une bataille sans merci avec le NEEL 47 Bigbird…
Sitôt avoir quitté le port de Mindelo (un grand moment d’émotion, la transat démarre…), la régate reprend ses droits - nous étudions le plan d’eau. Nous recherchons des alignements et établissons des chronométrages jusqu’à la ligne. Le départ est prévu avec les monocoques et le vent est faible. Dans notre viseur, le NEEL 47 Bigbird semble hésitant ; bien concentrés, nous décidons de partir sous gennaker.
Bon départ ; Piment Rouge prend la tête ! Sur notre tribord arrière et sous Parasailor jaune, l’inévitable Bigbird devra être décroché d’une bonne journée. Devant nous, à part les dauphins, personne d’autre qu’une belle aventure qui nous attend ! Face à cet immense défi, on lance les grandes manoeuvres en cuisine avec une salade revisitée et un point d’amure de spi asymétrique déporté sur bâbord…
Point course H24. Les conditions de cette nouvelle étape sont totalement différentes. Après un départ serré, nous nous sommes échappés à 4. Les monocoques Flow et Arya ont plongé au sud. Nous avons entamé une descente plus modérée et Bigbird navigue droit vent dans le dos avec son Parasailor. Aux mêmes longitudes, nous sommes donc actuellement deuxièmes à la distance restant à parcourir (en ligne droite). A ce propos, nous venons de franchir la barre des 2 000 milles restants. Sinon, nous avons actuellement 5 000 m de fond !
Empannage matinal : cap à l’ouest ! Y a un gros oiseau à rattraper ! Après une nuit où Bigbird a creusé l’écart droit au cap pendant que nous allions chercher le vent au sud, nous remontons à 8-10 noeuds et grapillons petit à petit du terrain.
Les winches sont électriques mais nous les utilisons en manuel pour économiser l’électricité
Histoire de suivre le classement le plus régulièrement possible, nous avons téléchargé des fichiers météos jusqu’à en trouver un qui nous corresponde. En parallèle, nous avons construit quelques tableaux à partir des positions GPS données toutes les 3 heures. Les graphiques décrivent les dates, le nombre de milles, l’orientation du vent, les pourcentages de navigation au près, travers et grand largue, la vitesse du vent et enfin la vitesse du catamaran. Ces petits calculs m’ont permis d’apprendre que si les degrés de latitude font 60 milles, ceux des longitudes varient en fonction de la latitude.
Point course H72. Nous vivons au rythme des quarts, levers/couchers de soleil/lune et repas, mais aussi au rythme des informations météo, des relevés de positions et de leur analyse.
Actuellement deuxième derrière le NEEL 47, il semble que nous allions tout de même plus vite. Cependant, nous tirons des bords alors que lui avance toujours tout droit. Lorsque nous sommes orientés vers le cap, nous le remontons très fort. Puis il nous remonte ensuite lorsque nous sommes sur le mauvais bord. Mais les prévisions météo pourraient nous être plus favorables, à suivre…
Nous passons le ...
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