Voyage

Gadji, escale magique en Nouvelle-Calédonie

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Avant notre départ pour notre voyage autour du monde, nous sortions tous les week-ends afin d’améliorer nos techniques de navigation. Nous partions plus ou moins loin, selon l’heure à laquelle je sortais de l’école le vendredi. Il arrivait parfois que mes parents me fassent louper le lundi de cours lorsque le vent tournait à l’ouest. Je savais alors que nous allions à l’île des Pins…

C’était pour nous une très grande navigation que de faire ces 60 milles nautiques depuis la marina de Port du Sud. Ainsi, nous laissions notre catamaran nous porter vers ces terres couvertes de pins colonnaires, souvent les voiles en ciseaux, au portant, tranquillement…

C'est ce fameux mouillage que nous préférions. Là où, sur plusieurs centaines de mètres, nous pouvions mouiller dans moins de 2 mètres de fond, les coques flottant dans une eau translucide. Il s’agit de l'incroyable et exceptionnelle baie de Gadji. 

Imaginez ces "champignons" de roches érodées, posées minutieusement sur l’eau. Le tout entouré de plages, de pins gigantesques sur une eau aux reflets turquoise. Tout ce que vous avez à faire, c’est de choisir où poser la pioche parmi un choix de mouillages quasiment sans limite…

Après six ans de voyage et avoir bouclé le tour du monde, nous y retournons aujourd'hui toujours avec le même plaisir, même si notre vision est maintenant quand même différente. A notre retour en Nouvelle-Calédonie, nous pensions avoir idéalisé ce mouillage. Il faut dire que c'était l'un des tout premiers que nous ayons faits. Mais… non ! Franchement, il restera dans notre top 10 des plus beaux mouillages.


À faire / mouillage :

Ici, nous privilégions le snorkeling, les balades en annexe, les pique-niques sur les plages…

C’est un petit coin sauvage sans habitations ni commerces à vue. Quelques cases sont cachées par la végétation.

Sur l’île des Pins, il ne faudra surtout pas louper la baie de Kuto, envahie par les tortues vertes et les dugongs ; la piscine naturelle d’Oro, véritable oasis marin ; ou encore le rocher de Kanuméra. Nous avions fait le tour de l’île à vélo, le détour en vaut la peine.

Gadji se trouve au nord-ouest de l’île des Pins, et est parfaitement protégée par tous les vents. La baie n’est pas accessible à tous les bateaux. En effet, les hauts fonds sableux remontent à 1,5 m. Grands tirants d'eau, vous n'aurez pas la chance d'y mouiller…

La tenue du mouillage est excellente, le sable fin et compact vous fait bénéficier d’une accroche parfaite.

Check météo :

En Nouvelle-Calédonie, ce n’est pas bien compliqué…

L’alizé est constamment de sud-est, poussant de temps en temps à l’est ou au sud.

Pour descendre sur l’île des Pins en partant de Nouméa avec ce vent, il faut souvent s'arrêter une nuit à mi-chemin (car, pour nous, ce n’est absolument pas amusant de tirer des bords).

C’est pour cela que nous attendons le "coup d’ouest". Le fort front venteux calédonien, qui renverse l’alizé. C’est le moment parfait pour descendre dans le sud.

Dans ce cas-là, nous traçons directement dans la baie de Kuto, très accessible, même de nuit, et partons le lendemain sur Gadji pour avoir une visibilité parfaite lorsque nous rentrons dans la baie, parsemée de patates de corail (particulièrement à l'entrée de la baie).

Le lagon est souvent très venté, il ne faut pas le prendre à la légère, car il peut être assez agressif. Le vent se lève très vite, et monte facilement, et régulièrement, à 30 nœuds et plus.

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