Voyage

Ibiza – Barcelone : 300 milles en LEEN 56

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27 août – Jour 1 – Ibiza


La météo est si exécrable aux Baléares que le trafic aérien est complètement désorganisé : mon vol est retardé de deux bonnes heures et le survol de Majorque est ponctué de sévères turbulences. A terre, le vent a soufflé à plus de 70 nœuds et des trombes d’eau se sont abattues sur le sud de l’île… Plus au sud, à Ibiza, les conditions sont un peu moins pires ; au mouillage à quelques encablures de la plage de Talamanca, Brieuc fête son anniversaire – le voilà, à défaut de souffler ses bougies, en train d’appuyer au moteur face aux rafales. Pas de place au port, interdiction de débarquer, nous finissons par nous retrouver au ponton essence de la marine Eivissa pour ensuite mouiller plus à l’est à la Platja de ses Figueretes. La protection est totale du nord, mais c’est bien la tramontane qui a pris le relais des orages…
Outre le fait qu’Alfred et Marc, les deux journalistes qui doivent nous rejoindre à bord, sont eux aussi retardés, la météo prévue semble se liguer contre notre objectif de faire route au nord. En attendant, je prends mes marques à bord du LEEN 56. Et puis l’eau est à 29 °C, ça invite à la baignade. Une soirée très calme nous permet de fêter (enfin) l’anniversaire de Brieuc à terre.

28 août – Jour 2 – Ibiza/Ricarlos


Les prévisions de la veille se confirment : au nord des Baléares, le tarif, c’est rafales à 50 nœuds et creux de 5 mètres. Personne n’a envie d’y aller – pas même Brieuc, qui en a pourtant vu d’autres. Nous décidons donc de contourner la zone concernée, en faisant le grand tour par l’ouest en rejoignant au plus court le continent espagnol. A priori, nous débarquerons près de Barcelone, et non Port-Leucate, comme prévu initialement. Après une solide collation préparée dans une cuisine au format terrestre, nous levons l’ancre pour rejoindre les deux îles très spectaculaires de Vedranell et Vedra, au sud-ouest d’Ibiza.
Depuis le flybridge, le pilotage est un vrai plaisir. Le moteur est calé à 2 000 tours ; franchement, on ne l’entend pas trop, même dans le carré. J’accompagne Brieuc dans la salle des machines : là, il y a du bruit et il fait chaud ! La mer est déjà clapoteuse et la traversée de 55 milles ne s’annonce pas de tout repos. Au départ, un gros clapot de face ne nous gêne pas trop ; les coques fines du LEEN 56 s’accommodent parfaitement de cette mer très courte.
Le vent tourne ensuite au sud-ouest, et les vagues aussi ; là, ça devient franchement inconfortable en raison de mouvements de roulis un peu secs. Ce comportement n’est pas propre au LEEN 56 ; c’est juste que la mer, avec des creux de 2,50 m, est désormais agitée. S’aventurer sur le flybridge devient compliqué ; c’est là que la timonerie intérieure prend tout son intérêt. Vers minuit, nous atterrons à Moraira.
Un seul voilier est au mouillage et son mât danse au gré du ressac. Nous décidons de pousser un peu au sud-ouest, devant la plage
de Ricarlos. Le plan d’eau est parfaitement abrité par le cap Blanco, une ...

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