Voyage

HEU-REUX ! Un an après le départ, le bilan à bord de Cataja…

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Depuis le début de notre relation il y a 12 ans maintenant, nous avions toujours mis un point d’honneur à avoir des projets communs, ciment essentiel à nos yeux d’un couple heureux … L’achat de notre première maison, notre premier enfant, notre mariage, notre nouvel investissement, nos voyages, notre deuxième petit bout, notre troisième achat, notre troisième loulou… Autant de beaux projets réalisés. Pendant ces années et après avoir passé ce temps à cocooner, nous nous sommes mis à rêver d’évasion, mais cela a pris un peu de temps tout de même !... :)

Tout a commencé un jour de l’été 2007, quand Antoine m’a proposé de passer une semaine avec un couple d’amis en mode vacances pieds dans l’eau sur un catamaran de location… Malo avait alors 3 ans et demi et Elian 8 mois. Je n’ai tout d’abord pas sauté de joie, car vous imaginez qu’en tant que maman, je ne pensais qu’à mon petit bonhomme qui aurait pu avoir la mauvaise idée de passer par-dessus bord ! Fort heureusement, mes craintes se sont vite dissipées, nous avons passé une semaine magnifique autour de Porquerolles, et nous avons ainsi réitéré nos semaines de location chaque année, prenant à chaque fois autant de plaisir et attendant avec impatience les prochaines vacances…

"Et si nous partions pour de bon en catamaran ? On pourrait voyager à travers le monde avec nos enfants, mais sur ce qui serait notre maison, on aurait tous les jours un paysage différent pour le petit déjeuner si on le souhaite, on rencontrerait plein de gens différents, on irait où bon nous semble, le temps que l’on voudrait…" Voilà, entre autres, ce qu’un jour Antoine mit comme graine dans ma tête !

A première vue, cela avait l’air plutôt alléchant et sympathique, me direz-vous, mais il a fallu du temps pour la faire germer, cette graine, car je suis plutôt du genre terre à terre et j’avais beaucoup de questions et de craintes auxquelles il me fallait trouver des réponses… J’en ai ainsi trouvé quelques-unes sur les nombreux pontons arpentés lors de salons nautiques… Et c’est alors que nous avons pu commencer à rêver de ce départ.

Cataja : Un an après

Eurielle et Antoine, heureux de leur nouveau choix de vie à bord de leur catamaran.


Oui mais, rêver, c’est bien, concrètement, comment fait-on ? A cette époque, cela était encore flou, nous avons mis du temps à nous décider, et puis, à l’été 2011, nous avons rencontré une famille qui venait quelques mois auparavant de tout quitter pour vivre le même rêve, et cela a été le déclic !!! Pourquoi attendre encore ? Pourquoi risquer de passer à côté de notre rêve ? Pourquoi risquer d’avoir un empêchement ? Trop de personnes autour de nous ont été touchées par certaines maladies… Nos enfants vont grandir et tout sera moins évident aussi ! Oui, nous allions partir, et pas, comme le prévoyait notre plan initial, en 2016, mais bien avant ! Et nous allions vendre notre maison et non la louer, vendre nos meubles et non les mettre en garde-meuble, vendre les voitures et non les laisser au garage… Une seule idée en tête dès lors… tout doit disparaître et vite ! Après avoir mis des années à emmagasiner, à acheter, à accumuler, pour avoir un chez-soi digne de ce nom, pour être socialement reconnus, pour tout un tas de bonnes ou de mauvaises raisons, l’heure était maintenant à la dématérialisation, et à une évidence… il est temps pour nous de vivre notre rêve en famille !

Cataja : Un an après

Cataja, un Bahia 46, est la nouvelle maison de la famille.

En avant

Tout s’accélère alors : novembre 2011, nous avons mis notre maison en vente ; mai 2012, nous avons signé un compromis, avons croisé les doigts et l’avons vendue en septembre 2012. En parallèle, nous avons trouvé une maison en location où être à l’aise les quelques mois qu’il allait nous falloir pour que tout se mette en place. Nous avons lancé les recherches de notre futur bateau, avons regardé encore et encore Multicoques Mag, Internet, toutes sortes d’annonces et de blogs… En octobre, nous pensions avoir trouvé le bateau, mais rien ne s’est passé comme prévu… Je pars du principe que ce qui doit se faire se fait sans encombre, et là, nous allions de désillusion en colère, nous pensions que l’achat de notre maison flottante allait être un moment de plaisir, mais très vite nous nous sommes rendu compte que ça n’allait pas être aussi évident ! Nous ne faisions pas l’achat de n’importe quel bateau pour quelques semaines par an, nous faisions l’achat de NOTRE maison, sur laquelle nous devions nous sentir en sécurité et qui devait plaire à toute la tribu !

Finalement, en novembre 2012, nous avons enfin trouvé le modèle qui semblait nous convenir, de là, nous avons axé toutes nos recherches dessus, et c’est quelques semaines après que j’ai découvert une annonce pour un Bahia 46 sur Lorient, à pas moins de 1000 km de chez nous… Nous en avions déjà vu 2 autres, mais cette fois, j’ai eu une intuition, et j’ai dit à Antoine que celui-ci allait être notre bateau ! J’en étais convaincue, mais cela demandait à être vérifié (pour des raisons de coût, seul Antoine a été le voir). Je ne m’étais manifestement pas trompée, nous avons donc fait une offre, et, merveilleux cadeau, nous avons signé les papiers définitifs le jour de Noël !…

Grâce à notre bateau, nous avons pu partir à la découverte du monde et des autres l’été dernier !

Cataja : Un an après

Pendant la transat, le père Noël n'a bien sûr pas oublié la famille, pourtant au beau milieu de l'Atlantique !

Le bilan après un an

Concernant le bilan financier, il nous est difficile d'en faire un précis. Déjà parce qu'à la base nous sommes mauvais gestionnaires et que cela ne s'est pas arrangé en mer :) Mais surtout car il y a une multitude de choses qui entrent en ligne de compte pour le calcul...
Replantons tout d'abord le décor... Pour partir et nous permettre ce voyage, nous avons décidé de tout vendre : maison, voitures, meubles et objets persos. Toute notre vie est à présent à bord. A partir de là, cela signifie que nous n'avons plus de pied-à-terre, plus de loyer de maison à payer, plus de taxe d'habitation, plus de taxe foncière, plus d'assurance habitation ou automobile, plus de facture d'électricité ou de chauffage, plus de nounou ni de jardinier, plus de téléphonie fixe ni même de cotisation au club de sport... Waouh, déjà ça fait un certain nombre de boulets en moins !
Mais il n'en reste pas moins que le fait de partir en bateau engendre des dépenses...
L'une des premières est le bateau, dont la taille et le niveau d'entretien engendreront des coûts de maintenance, de réparations, d'assurance et de places de port différents tout au long du voyage... Une des secondes choses est le rythme de vie de chacun, qui, comme à terre, fluctue d'une famille à l'autre. Là où nous préférons les mouillages aux marinas, une location de voiture sur certaines îles aux transports en commun, et où nous limitons le nombre de restaurants, d'autres en font toutes les semaines. Ensuite viennent également les aptitudes de l'équipage à réparer soi-même ce qui casse. Pour un catamaran d'une dizaine d'années, il faut compter sur un budget démarrant à 140 000 euros pour un bateau de 38/40 pieds et entre 200 000 et 300 000 euros pour un bateau de 44/48 pieds. Et je ne parle pas de l'équipement nécessaire souvent en plus...
L'équipement, justement. Avant le départ, nous avons entendu très souvent : "Alors, votre bateau, est-il prêt au départ ?" Qu'est-ce que ça veut dire, ça ? Prêt à quoi ? Comment ? Nous n'en savions rien... Et si nous avions attendu qu'il le soit, nous ne serions jamais partis ! Avant tout, un bateau ce sont des voiles, un gréement et des moteurs qui fonctionnent. Sur ces trois postes, interdit de lésiner, d'où une révision complète avant le départ. Le reste, c'est du confort.

Cataja : Un an après

Les enfants ont bien sûr beaucoup appris pendant cette première année, et surtout l'autonomie !

Petit tour d'horizon de nos indispensables…

- Etre autonomes en énergie et en eau !
Pour la première, nous avons changé notre parc batteries à l'achat pour le remplacer par 7 batteries marines de 105 A. Nous produisons notre électricité grâce à 4 panneaux solaires 90 Ah et nous pouvons tenir ainsi plusieurs jours sans allumer les moteurs au mouillage. En support, en cas de mauvais temps ou pour lancer une machine à laver, nous disposons d'un groupe électrogène 3,8 kW. Celui-ci est un sérieux plus dont nous ne nous passerions pas. Nous n'avons qu'un petit convertisseur 12 V/220 V 600 W, nos machines à laver par exemple passent donc par l'allumage du groupe, ainsi que nos soirées raclette au Siné Saloum ou en transat ! Magique :)
- La machine à laver, indispensable avec 3 enfants !
Encore une fois, nous sommes autonomes de ce côté-là et ne dépensons pas des fortunes en laverie... Si l'on a la place, je pense que ce n'est pas un luxe ! Côté coût, la nôtre est un modèle trouvé en supermarché à 250 euros, loin des milliers d'euros pour une machine spécial bateau...
- Le dessalinisateur, une révolution ! Nous n'avons commencé à nous en servir qu'une fois du côté Caraïbes, car partout avant il y avait assez d'endroits de remplissage possible (comptez de 0 à 20 euros en moyenne pour 700 litres d'eau dont nous disposons). A présent, nous produisons notre eau au rythme de 50 l/heure tous les deux ou trois jours. Nous faisons attention à chaque litre utilisé, mais nous n'avons plus le stress d'en manquer ! Pour des raisons de santé, nous ne buvons toutefois pas cette eau déminéralisée et préférons toujours acheter des bidons. Et pour des raisons économiques, en faisant votre eau vous-même, vous n'allez pas au port et restez loin des innombrables tentations de la vie terrestre...

Cataja : Un an après

En famille et en bateau !

- Côté motorisation, notre Bahia est équipé de 2 x 36 CV Yanmar. Nous pouvons compter sur eux et c'est au quart de tour qu'ils démarrent ! Notre réservoir contient 400 litres de gasoil, une certaine autonomie donc, en un an, nous n'avons fait que 5 pleins, en sachant que nos deux premiers mois de voyage ont manqué de vent !
- Côté voiles, nous avons une grand-voile, un génois, un spinnaker ainsi qu'un gennaker (neuf, qui nous attend à notre retour en septembre en remplacement de l'ancien qui s'est littéralement déchiré par deux fois). Toutes nous semblent très utiles, même si nous nous servons peu du spi (pour raison de complexité de mise en place et de stress dans les surventes), et nous apportent la sécurité de nous déplacer rapidement, notamment en cas de mauvaise météo.
- La rapidité est une notion que nous n'avions même pas envisagé à l'achat du bateau. Nous savions qu'il avait de bonnes performances, mais n'étions pas conscients de l'utilité de pouvoir aller "vite". A présent, nous recherchons cette vitesse d'une part par plaisir mais surtout car, à un nœud près, vous pouvez gagner des heures précieuses voire des journées sur une traversée... Et comme toutes les navigations ne sont pas agréables, il est appréciable de pouvoir rejoindre son mouillage au plus vite pour pouvoir s'y reposer !
C'est ainsi que Cataja peut facilement faire des moyennes entre 7 et 9 nœuds, avec de bonnes surprises à 12 nœuds en vent arrière sous spi. Entre 3 et 4 nœuds, nous rajoutons souvent le moteur. Contrairement à la réputation des catamarans, notre Bahia 46 remonte plutôt bien au près, au grand étonnement de nos amis monocoquistes :)
- Côté électronique, nous continuons à naviguer à l'aide de nos iPad, au nombre de deux, en cas de panne. Ils ont été achetés neuf et d'occasion pour un montant total de 800 euros avant le départ. Nous utilisons les cartes Navionics disponibles en application pour Android au prix de 49 euros la carte. Celles-ci sont précises et claires. Pour couvrir le monde, nous en avons eu pour 250 euros en tout.
- Côté déplacement, une bonne annexe suffisamment motorisée est conseillée ! Et nous sommes bien contents de notre Caribe et de son moteur Yamaha Enduro 15 CV, et sommes enviés par les autres bateaux ! Grâce à ce dernier, nous pouvons transporter tous nos avitaillements et nous déplacer rapidement tous les cinq quand d'autres peinent à déjauger et se traînent une fois chargés.
- Côté sérénité d'esprit, une bonne ancre est indispensable, et vitale même ! La nôtre est une Cobra de 35 kg avec 70 mètres de chaîne de 12. C'est ce qui nous permet d'avoir au final peu d'histoires de dérapage à vous raconter...
Nous regrettons d'avoir, depuis le départ, une partie de notre frigo en panne. C'est donc notre congélateur qui fait office de frigo mais qui, du coup, ne nous permet plus de congeler. Et en fonction des pays, de l'avitaillement possible ou des coûts de la nourriture, du surgelé serait appréciable et moins onéreux ! Je ne vous parle pas du fantasme qu'un cornet "Extrême" chocolat/pistache représente !!!

Cataja : Un an après

Le bilan de cette première année en un mot : heureux !

Place aux dépenses annexes... En vrac…

Pour le carénage du bateau avec sortie, il en coûte en moyenne 2400 euros dans les Antilles. Pour nous, en 2013, ça aura été 5000 euros pour retrouver les primaires, sablages et antifouling. On s'est fait avoir, c'est sûr ! C'était à Port Napoléon dans le Sud de la France. En Bretagne, les devis pour la même chose étaient aux alentours de 2000 euros. Nous n'avions pas eu le choix pour raison météo et timing, no comment...
Sachez qu'une place de port nous coûte de 35 à 70 euros la nuit en moyenne, l'équivalent en général d'1,5 fois plus qu'une place de monocoque. L'eau, l'électricité et le Wi-Fi sont souvent en plus. Par contre, pour les mouillages sur bouée, les tarifs sont équivalents aux monocoques.
Pour descendre à terre en étant "serein", il est préférable d'investir dans un cadenas suffisamment grand (câble de 6 mètres pour nous) pour y intégrer la nourrice à essence lors de l'attachement de l'annexe au ponton ! Les tentatives de vol sont une réalité en fonction des endroits. Dans certains pays comme le Cap-Vert, prévoyez aussi de quoi payer pour "surveillance d'annexe", quel joli terme pour masquer un business lucratif...
A chaque arrivée dans un pays, une fois sorti de l'Union européenne, nous devons nous acquitter d'éventuels frais lors de la déclaration d'entrée ou de sortie du territoire. Heureusement, ces frais sont souvent minimes (d'une dizaine à une centaine d'euros), mais certains endroits comme Antigua ne se privent pas de faire payer des frais pour simple mouillage à chaque passager, dont les enfants, et là, vous imaginez bien que ça calme un peu... Quelques pays comme le Sénégal nécessitent un visa. Pour nous 5, il nous en a coûté 270 euros à régler au bureau situé à l'aéroport.
Important aussi en fonction des pays visités, les vaccins... Pour notre part, nous les avions faits avant le départ (en France), et lorsqu'il s'agit de vaccins demandés et non obligatoires, ces derniers ne sont pas remboursés... Nous en avons donc eu pour 500 euros pour 5. A savoir, toutefois, que c'est à côté de Gibraltar, en partie espagnole, que nous avons réalisé nos vaccins de la fièvre jaune, ayant décidé en dernière minute de nous rendre au Sénégal, et c'est là que nous aurions tout fait si nous avions connu le fonctionnement ! Il a suffi de nous rendre dans un centre de vaccination dans la zone du port commercial, de demander nos vaccins et de nous acquitter de 18 euros par personne. Nous n'avions qu'un seul vaccin à faire, mais cela aurait été le même prix pour plus. En effet, vous ne payez pas pour le nombre de vaccins, mais pour une taxe à l'Etat... CQFD ! Et qui dit voyage en pays d'Afrique ou d'Amérique du Sud dit aussi traitement contre le paludisme conseillé. Obligatoire, même pour nous, avec trois enfants, nous ne souhaitions pas prendre le risque, comptez donc en moyenne 40/45 euros la boîte de Malarone enfant (2 jours et demi de traitement) et 10 euros la Doxycycline adulte (4 jours environ de traitement en fonction du poids). Une petite fortune quand on sait que nous sommes restés un mois au Sénégal...

Cataja : Un an après

L'aventure continue pour la famille, qui est repartie pour une deuxième année en bateau.

Pour partir "tranquille" côté santé, il faut une assurance santé. Nous avons souscrit à une assurance "monde" au premier euro. Celle-ci nous prend en charge partout dans le monde avec assistance médicale, rapatriement et avance de frais hospitaliers sans franchise ou montant minimum. Nous devons prévenir avant toute consultation pour acceptation de celle-ci. Par chance, nous n'avons eu à nous en servir que deux fois, une pour Pacôme et une pour moi, 350 euros en clinique à Ibiza, remboursés. Pour 5, l'assurance nous a coûté 2675 euros l'année (j’ai trouvé moins cher pour cette saison 2). Attention toutefois, trouver cette couverture à un prix correct n'est pas chose facile, j'ai dû contacter une bonne quinzaine d'acteurs de ce marché, car c'est à croire que, lorsque l'on part en voyage, nous sommes forcément richissimes, et encore plus avec des enfants. Les assureurs jouent sur la corde sensible et vont jusqu'à demander 11 000 euros l'année ! Oui, oui ! J'ai ri quand on me l'a annoncé au téléphone et me suis presque étouffée. Mais que voulez-vous, beaucoup de ces formules s'adressent aussi à des expatriés, donc à l'employeur qui paye, alors allons-y gaiement !
Lorsque l'on parle d'assurance, nous ne pouvons pas omettre de parler de celle du bateau qui, vous vous en doutez, est un gros poste du budget ! En partant, nous étions assurés chez Helvetia via un courtier rencontré sur un salon nautique, l'offre était de loin la plus avantageuse pour nous, et c'est ainsi que nous étions couverts jusqu'au Cap-Vert en tous risques pour la somme de 1800 euros l'année. Il était prévu que nous prévenions à notre arrivée aux Canaries pour passer en zone transat puis Antilles, le prix devait passer à 2600 euros l'année, mais cela restait toujours le moins cher trouvé. C'était sans compter le fait que notre assurance nous lâche à 10 jours du départ des Canaries pour le Sénégal, sous prétexte, selon notre courtier, que la société avait changé ses couvertures... Hein ? OK, mais on fait quoi, nous ? "Je peux vous laisser les coordonnées d'un cabinet qui propose d'autres contrats." Euh, bien oui, nous voulons bien.... "Bonjour Monsieur l'assureur, quel serait votre tarif ? Et bla-bla-bla..." "Je peux vous proposer un contrat à 5400 euros !" "C'est une blague ? Jamais nous n'avons budgétisé ceci, on parle du double du prix prévu !" Toute cette petite histoire nous aura donc forcés à trouver un assureur à partir des Canaries avec un Internet plus que faible et avec le fait, non des moindres, que, si vous n'avez pas été assuré au préalable en Europe, les compagnies d'assurance ne veulent pas vous prendre en charge pour une transat ! C'est donc auprès d'une assurance anglo-saxonne, RSA, que nous avons trouvé "refuge" au prix de 4600 euros l'année sans avoir besoin de refaire faire une expertise du bateau... Gloups... (si certains lecteurs connaissent des bons plans assurance monde, qu'ils se manifestent !).

Cataja : Un an après

Sous l'eau…

Pour pouvoir communiquer, avoir Internet et un peu de crédit d'appel, nous avons opté pour une carte 3G dans chaque pays. Nous avons gardé le forfait mensuel sans engagement d'Antoine en France à 24 euros en parallèle pour pouvoir avoir toujours un téléphone au cas où. En moyenne, les cartes Internet nous ont coûté entre 10 et 25 euros, mais la durée de celles-ci ont beaucoup varié en fonction des pays ! A croire que le giga ne s’écoule pas pareil d'un opérateur à un autre. Ainsi, en Espagne, nous approchions les 100 euros mensuels en recharge plus communication ; au Sénégal, 10 euros le mois avec un Skype de folie au milieu du Siné Saloum ; et aux Antilles, entre 40 et 60 euros mensuels... Nous sommes en éternelle recherche de zone Wi-Fi gratuite ! Nous disposons également d’un téléphone Iridium pour nos traversées, pour lequel nous avons acheté au départ une carte de 200 minutes valable 1 an.
Pour visiter l'intérieur des terres, nous louons régulièrement des voitures, qui nous ont coûté de 25 à 60 euros la journée en fonction des endroits.
Enfin, nous pensions dépenser moins côté Antilles que côté Baléares ou Canaries, nous avons eu tout faux ! L'avitaillement nous coûte 40 % de plus qu'en France ou que du côté Méditerranée, et dans des magasins low-cost ! Tout achat de pièces pour le bateau coûte lui aussi plus cher, de 30 % en moyenne… La palme du moins cher revient sans aucun doute aux Canaries, et la palme du plus cher aux îles Vierges britanniques ! Mais toujours est-il que nous avons dépensé beaucoup plus que prévu, sans avoir fait d’extras particuliers...

Cataja : Un an après

... ou sur le bateau, les enfants s'amusent !

Bon, c'est bien beau, tout ça, mais une année de voyage, ça coûte combien alors ?

Pour nous, tout compris, en incluant frais du bateau, frais d'assurance et frais de vie, il faut compter entre 30 000 et 40 000 euros, sans compter l'achat du bateau... Nous vous invitons toutefois à faire le calcul de ce que vous coûte une année à terre avec tous vos frais en comparaison… A côté de ça, nous avons rencontré des équipages partis avec des budgets moindres, mais cela va aussi souvent avec des bateaux plus petits et/ou des familles moins nombreuses...
Nous espérons que les prochaines destinations seront moins onéreuses... Affaire à suivre...

Cataja : Un an après

Plages de rêve et sable blanc, le quotidien des "Cataja" depuis leur départ de France. Une certitude, ils ne regrettent rien !

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