Astrid : l’Atlantique en bateau-stop

"Trois mois pour trouver un bateau et connaître enfin la date de départ de mon voyage. Bourses aux équipiers, nombreux e-mails dans mon entourage pour mettre toutes les chances de mon côté. L'attente est longue, mais je continue d'y croire jusqu'au jour où Marc me contacte : il a une place pour moi ! Il part livrer un Lagoon 450 aux îles Vierges britanniques. Mi-janvier, nous embarquons à trois aux Sables d'Olonne. A peine le temps de réaliser ce qui m'arrive que je suis en mer. Incroyable, surréaliste. Et ces côtes qui s'éloignent... Premier repas, premier quart, et ma première sieste... qui durera trois jours : le mal de mer a eu raison de moi. De la tempête que nous avons traversée dans le golfe de Gascogne, je ne ferai que ressentir les effets dans mon sommeil. Creux de 6 mètres, vents à 56 nœuds, un surf à 19 nœuds.... et enfin un arrêt en Espagne en attendant que ça passe. Après avoir fait le plein de conseils et de médicaments, je repars déterminée pour les Canaries, et ça marche ! Je profite enfin de la vie à bord. De nature active, j'apprends d'abord à me poser. J'y prends goût, et finis par tomber amoureuse de cet autre espace-temps qu'est celui de la navigation, au rythme de la lune et du soleil, du ciel et de la mer, du vent, et de l'univers sous-marin. A tel point que j'appréhende un peu le retour à terre ! Un résumé en quelques points forts : la baignade au beau milieu de l'océan, 4000 mètres d'eau sous les pieds ; la fin d'un de mes quarts alors que le soleil se lève, accompagnée par une trentaine de dauphins qui virevoltent entre les coques du catamaran, magique ! Les levers et couchers de soleil, tous plus beaux les uns que les autres ; l'infinie variation du bleu que l'océan nous donne à découvrir ; et une riche expérience humaine : pas facile de quitter mes coéquipiers à l'arrivée !"

Astrid autour du monde
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