Technique

Sécurité individuelle - Prévenir et gérer la chute à la mer

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Nous avons vu dans MM196 comment éviter les blessures en portant un équipement adapté. Aujourd’hui, nous parlons de la prévention du risque de chute par-dessus bord. Un sujet pas vraiment léger : les statistiques témoignent du grand danger de tomber à la mer, puisqu’un bon tiers des naufragés n’en revient pas vivant. Précisons que les skippers encadrant un équipage inexpérimenté sont sans doute les plus exposés à une issue fatale. Une vague plus forte que les autres, une manœuvre délicate au pied de mât ou sur les voiles d’avant, un empannage incontrôlé, une glissade sur un pont humide… autant de causes de chutes à la mer. Cela n’arrive pas qu’aux autres. Je sais de quoi je parle pour être passé deux fois par-dessus les filières. Si j’ai pu regagner le bord rapidement et sans grande difficulté, c’est loin d’être toujours le cas. Quels sont les moyens et les comportements à adopter pour éviter de tomber ? Quels sont les bons équipements pour éviter la noyade ou l’hypothermie ? Quels sont ceux qui vont permettre d’être repéré par l’équipage encore à bord ? Nous n’évoquerons pas ici la manœuvre pour revenir sur l’homme à la mer, mais du matériel nécessaire à la prévention et à la gestion de cet événement – afin qu’il se termine bien.

Avant tout, éviter de tomber…

La première des conduites à adopter est de porter des chaussures antidérapantes et de se tenir à une main courante, à une filière ou au bastingage lors des déplacements sur le pont. Si la mer est plate et le vent faible, de jour, il n’est pas indispensable de s’attacher. Mais de nuit ou si le vent monte et la mer grossit, dès que l’on veut manœuvrer hors du cockpit, il devient nécessaire de sécuriser ses déplacements tout comme le poste de travail, où vous aurez besoin de vos deux mains pour manœuvrer. Des pontets type « pad eye » et des sangles sont idéaux pour installer une ligne de vie qui vous permettra de rejoindre le pied de mât ou la poutre avant en étant capelé. Une fois sur place, accrochez-vous à un pontet fixe. La longe que vous allez frapper entre votre harnais et le bateau doit comporter, à l’idéal, deux brins, chacun terminé par un mousqueton double sécurité. Un de deux mètres pour les déplacements, et un d’un mètre, ou moins, pour s’arrimer court. Car l’idéal est que cette longe courte vous empêche de tomber et vous retienne à bord si une vague vous emporte. Certaines vestes de quart sont équipées d’un harnais ; le plus souvent, la longe s’amarre sur le harnais du gilet de sauvetage gonflable. Il peut être intéressant de la fixer avec un mousqueton rapide à ouverture sous charge, car, en cas de chute, si vous êtes ballotté le long de la coque au bout de votre longe, il peut être salutaire de pouvoir se larguer pour ne pas être assommé.

Flotter et résister dans l’eau

A partir du moment où vous êtes à l’eau, vous êtes en situation de grand danger. Raison pour laquelle s’habiller en fonction du temps mais de la température de l’eau peut vous sauver la vie. ...

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