Filmer son multicoque en drone

Réglementation, matériel et bonnes… pratiques

La démocratisation des drones de loisir a ouvert de nouvelles perspectives aux navigateurs – plaisanciers comme professionnels : filmer un multicoque depuis les airs est devenu accessible à presque tous. Pour les constructeurs, plus besoin de faire appel à un photographe/vidéaste à bord d’un coûteux et polluant hélico ; le professionnel de l’image devenu télépilote assurera un simple décollage de son drone depuis le catamaran ou le trimaran pour capter son shooting… Mais derrière cette liberté apparente cache une réalité plus complexe : entre réglementations différentes selon les pays, formations parfois obligatoires, zones interdites, et choix d’un matériel adapté à l’usage maritime, la pratique peut rapidement sembler intimidante. Multicoques Mag fait le point pour vous.

L’actualité rend le sujet plus pertinent – mais aussi très évolutif : en Bretagne, par exemple, les zones de vol ont récemment été assouplies, permettant aux télépilotes de loisir d’évoluer désormais dans une bande d’un mille nautique le long du littoral. Une bonne occasion de faire le point sur cette discipline à la frontière entre loisir technologique, sécurité aérienne et passion nautique pour ce qui nous concerne.
Pour ma part, j’ai commencé à m’intéresser sérieusement aux drones en 2014, quand je faisais de la course au large. Pour réaliser des vidéos à destination de nos sponsors, nous n’avions rien trouvé de mieux que d’accrocher des GoPro sous les ailes d’un petit avion de tourisme, et de voler à très basse altitude au-dessus de la flotte. Depuis le cockpit, un photographe, blême à la vue des têtes de mâts qui frôlaient l’appareil, essayait de capturer quelques clichés supplémentaires avec son boîtier. Mais entre le stress du vol en rase-mottes et les reflets de la verrière, les images étaient rarement exploitables…
C’était certes moins cher qu’une heure d’hélicoptère, mais le procédé restait périlleux pour la machine, anxiogène pour l’équipage de l’avion, et franchement inquiétant pour les marins survolés.
L’arrivée du DJI Phantom 4 a marqué pour moi un véritable « game changer ». Les drones de loisir, encore considérés quelques années plus tôt comme de simples gadgets, devenaient enfin fiables, stabilisés, accessibles, et capables de produire des images cinématiques. À l’inverse, les drones professionnels coûtaient alors une fortune et nécessitaient les plus souvent deux opérateurs pour piloter un boîtier lourd et sophistiqué suspendu à une machine complexe.

Réglementations et cadre légal au 1er janvier 2026


En Europe

Depuis 2021, l’EASA (Agence européenne de la sécurité aérienne) a harmonisé les règles concernant les drones civils pour l’ensemble des pays de l’Union Européenne. Les navigateurs qui souhaitent filmer leur multicoque doivent donc s’inscrire dans ce cadre commun, d’autant plus qu’une règlementation spécifique à la France s’efface complètement au 1er janvier 2026.
Ce cadre européen classe les drones en 3 catégories selon le niveau de risque associé aux vols :
• La catégorie Ouverte est celle des drones de faible dangerosité.
• La catégorie Spécifique est celle des drones dont l’usage comporte des risques modérés.
• La catégorie Certifiée est destinée aux opérations drones présentant des risques élevés.
Il n’y a pas de notion de loisir/professionnel dans cette classification. Un professionnel peut opérer en catégorie Ouverte, tout comme un amateur peut avoir besoin d’une autorisation en catégorie Spécifique.
La majorité des usages de loisirs relèvent de la catégorie Ouverte, qui couvre les drones jusqu’à 25 kg. Elle se divise en sous-catégories (A1, A2, A3) selon le poids de l’appareil et la proximité avec les personnes. Concrètement, pour un drone de plus de 250 g mais inférieur à 900 g, le télépilote doit :
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