Numéro : NS18
Parution : Août / Septembre 2022
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On a tous en tête le mouillage de rêve : plan d’eau parfaitement protégé – et si possible pas trop, voire pas du tout fréquenté –, eau transparente et peu profonde, débarquement à terre possible et tout proche, venté juste ce qu’il faut pour aérer et rafraîchir l’intérieur… Si les zones réglementées sur corps-morts respectent bien les fonds marins, il n’en est pas forcément de même pour le mouillage forain sur ancre.
Dans les zones de mouillage soumises à de fortes affluences, la protection de l’environnement marin est désormais une priorité. Régulation des tailles de bateaux, mouillages organisés sur corps-mort, amélioration des capacités d’accueil des ports de plaisance, les leviers sont nombreux pour les responsables locaux. Reste que le mouillage forain est très largement majoritaire à l’échelle de la planète. Et l’usage de l’ancre et de la chaîne, s’il permet d’être parfois seul au monde ou presque, peut induire des dégâts sur la biodiversité marine. Voici quelques conseils pour mieux respecter l’environnement.
En utilisant les zones de mouillage organisées, équipées de bouées fixes de type corpsmorts, l’impact sur l’environnement est maîtrisé. Revers de la médaille : ces zones sont, la plupart du temps, payantes.
Espèce endémique (désormais protégée) de Méditerranée, la posidonie joue plusieurs rôles majeurs dans l’écosystème marin. Il s’agit d’une plante à fleurs sous-marine et non d’une algue. Les herbiers de posidonie font office de frayère et de nurserie pour 25 % des espèces animales (sèches, rascasses, grandes nacres...). La posidonie oxygène l’eau par photosynthèse. Elle constitue après leur mort des accumulations propices à la vie marine, ainsi qu’au transfert de carbone et à la protection de l’érosion des plages du littoral. Quant au corail, s’il ne représente que 0,25 % des fonds marins, il est très présent dans les zones de mouillage tropicales. Poser son ancre sur le corail revient à une destruction d’un mètre carré : autant ouvrir l’oeil, et si besoin se référer aux guides, cartes et mêmes images satellite pour être certain de mouiller dans une zone sableuse. Un repérage en annexe ou en paddle peut être très utile.
Choisir une zone de mouillage en préférant les zones sableuses (repérables par leur couleur claire) ou en utilisant une application de cartographie des fonds marins afin d’éviter de poser l’ancre au coeur d’un herbier de posidonie ou sur une patate de corail.
Eviter également de mouiller l’ancre dans les rochers ou les tombants, pour ne pas risquer d’endommager la faune et la flore qui les peuplent.
Mouiller et relever l’ancre à l’aplomb du multicoque afin de ne pas labourer les fonds en crochetant ou en se déhalant.
Equiper l’ancre d’un orin, particulièrement utile lorsqu’il y a beaucoup de bateaux (cela évite de s’emmêler les ancres) ou par fonds suspects.
Dérouler le mouillage en reculant à petite vitesse (souvent juste par l’action du vent) en libérant l’ancre le plus rapidement possible. Une fois 5 hauteurs d’eau de chaîne dévidées, prendre le temps d’observer le comportement du multicoque par rapport aux autres. Laisser le bateau se caler, puis on enclenche une marche arrière lente pour vérifier que l’ancre croche bien. Dérouler encore un peu de ...
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