Technique

Grande croisière - Bien choisir sa voile de portant

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Dans la théorie, si vous partez pour une transat sous les alizés, un bon vieux spi symétrique vous permettant de descendre vent arrière pour limiter les empannages ferait bien l’affaire. De même, si vous pratiquez seulement la croisière côtière, un gennaker vous permettant
de faire de bons bords de largue à sensations et de remonter au vent si nécessaire (oui, cela arrive bien souvent que le vent refuse à l’approche des côtes) serait idéal. Mais dans la pratique, les choses sont plus pondérées. A commencer par le budget : une fois le multicoque acheté, les options et équipements commandés, reste-t-il assez de budget pourune deuxième ou une troisième voile ? Une fois tout votre matériel embarqué dans les soutes, avez-vous encore de la place pour stocker cette voile supplémentaire ? Etes-vous seul à bord à gérer le maniement des voiles ou êtes-vous entouré d’une équipe joyeuse et dynamique prête à sauter sur le moindre bout ? Naviguez-vous par vent plutôt modéré ou sortez-vous uniquement quand la brise monte ? Ou les deux, par la force des choses ? Votre multicoque est-il placide ou une machine qui crée son vent ? Autant de paramètres à appréhender avant de jeter son dévolu sur une voile plutôt qu’une autre.


Les voiles de portant sont unpeu le turbo de nos multicoques de croisière. Elles promettent d’augmenter la vitesse dès qu’Eole se réveille, évitant justement de démarrer les moteurs trop tôt.

Les gennakers et autres codes

Appelés reachers dans les années 1970, les gennakers et codes (code 0, smart code ou code D suivant les subtilités de coupe, de jauge et… les modes) sont des voiles dont la plage d’utilisation optimum va de 45° jusqu’à 120° du vent. Les allures serrées seront tenables
par vent faible – 4 à 8 noeuds – puis, au fur et à mesure qu’il monte, il faudra abattre pour ne pas sortir du range, limité entre 15 et 18 noeuds, en fonction de la résistance du tissu. Leur forme trigone s’apparente à celle d’un très grand génois léger affichant un recouvrement qui peut aller de 130 à 180 % selon que l’on cherche à se déhaler dans une petite brise ou à allonger la foulée dans du médium. Les codes ont un aspect visuel plus proche d’un spi asymétrique plat ; ils sont au départ conçus avec une oreille (volume à l’attaque de la voile) dans le but de remplacer un spi dans une garderobe de coursier tout en respectant parfois des contraintes de jauge. Officiellement, ce sont des spis, tandis que le gennaker est à classer comme un génois léger XXL. Le gennaker dispose d’une amure linéaire, il est hissé sur une ralingue anti-torsions qui s’amure sur un emmagasineur (en mode tout-ou-rien), ce qui le rend particulièrement facile à dérouler, à régler, à enrouler et à ranger, même en équipage réduit. Pour peu que la bordure soit protégée des UV, on peut même laisser le gennaker, comme un génois. Le code D ou C est un voile de croisière, à la croisée des coupes entre gennaker et spi asymétrique.

 
Un grand spi asymétrique est une excellente voile ...

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