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Hottentot Bay - Bienvenue sur la côte des squelettes !

Du sable, des ruines et des os… mais que peut-on faire dans un désert en bordure d’océan ? Ni ville, ni routes, pas d’arbres, pas de signe de vie animale… et pourtant ! Connaissez- vous Hottentot Bay, cet extraordinaire mouillage situé le long de la côte du désert du Namib, plus connu sous le nom de « côte des squelettes » ?

Visiblement, non, car très peu d’équipages tentent de s’arrêter ici. Les indications sur la cartographie ne sont guère engageantes : des fonds douteux, des sondes approximatives, aucune information détaillée... Voilà pourquoi la plupart des plaisanciers poursuivent leur route.
Je classe pourtant ce mouillage dans mon top 5. Pourquoi ? Parce que tout y est pour créer l’ultime recette de l’aventure. Cette escale est un véritable voyage fait de découvertes et d’excitation. Bon, après, chacun ses goûts ; peut-être que ne pas pouvoir se payer une bière sur la plage au coucher du soleil en fera reculer plus d’un ! Il en faut pour tout le monde… Mais laissez-moi néanmoins partager avec vous ces paysages magiques qu’on jurerait tout droit venus d’une autre dimension.

À voir / À faire


Vous aimez surfer et vous n’êtes pas trop frileux : vous dénicherez ici la vague parfaite ! Vous avez des morceaux de carton à bord ? Il ne vous reste plus qu’à faire du sandboard si vous souhaitez vous dépenser ! Les enfants vont adorer surfer et dévaler les dunes – même s’ils auront du sable plein les cheveux. A priori, il semblerait qu’il n’y ait pas grand-chose à faire dans ce beau désert… et pourtant, si, il y a matière à faire de sacrées découvertes.
Ici, pas de barrière, il est possible de s’enfoncer dans le désert de sable avec un sac à dos ou d’explorer d’anciennes ruines. Une colonie d’otaries et une autre de cormorans partagent un petit rocher proche de la pointe. Un tour en annexe vous permettra d’aller pique-niquer avec eux et de discuter avec les goélands.
Partez à la recherche des carcasses de bateaux sur l’immense plage ou traquez les squelettes de baleines : Vous vous sentirez vraiment dans un autre monde, ici…
Selon les rumeurs provenant de Luderitz, quelques dizaines de milles plus bas, une fois par an, un groupe de 4 personnes viendrait camper ici pour une semaine avec des 4X4 à travers les dunes. Autant vous dire que ce n’est pas fréquenté du tout !

Mouillage


Abritée par une pointe au sud, la baie est vaste, offrant la possibilité d’accueillir plusieurs dizaines de bateaux, même si des emplacements privilégiés seront naturellement choisis. La houle a tendance à pénétrer de toutes parts, se montrant donc sournoise. Ces conditions nous amènent à privilégier, grâce au faible tirant d’eau de nos multicoques, les petits recoins près des pointes et de la plage.
L’île aux otaries sert de repère. Lors de votre approche, veillez à ne pas dépasser les 300 m, sinon vous risquez de rencontrer des fonds rocheux. Avant d’atteindre cette zone, vous trouverez une vase collante à environ 3 m de profondeur – vous ne bougerez pas d’un petit orteil ! Ma description reste approximative, voici les coordonnées précises du mouillage que je recommande : 26°8.098’S - 14°56.811’E.

Météo


La côte enchanteresse de Namibie, caressée par les eaux froides du courant de Benguela, offre un tableau maritime unique. Entre des flots verts qui conservent une fraîcheur bienveillante (14 °C pendant l’hiver austral, 17 en été) et le désert du Namib qui s’étend en arrière-plan – autant de dunes accompagnées de mirages incessants et de couchers de soleil extraordinaires à l’infini –, cette région est le théâtre d’une danse climatique captivante.
Le courant de Benguela, fidèle compagnon côtier, apporte avec lui des eaux riches en éléments nutritifs, façonnant ainsi un écosystème marin florissant. Cette rencontre entre les eaux froides et l’air plus chaud crée un voile mystérieux de brouillard côtier, une signature météorologique propre à cette zone qui apporte une touche unique à ce littoral perdu.
Ce mariage entre la sécheresse du désert et la fraîcheur de l’océan confère donc à la côte namibienne un caractère bien particulier et des nuits de quart très fraîches sous ces latitudes sub-tropicales,
Ici, les pluies sont rares, très rares : on compte seulement 36 mm d’eau par an (à Miami, on relève 1 590 mm/an) et le soleil brille 79 % du temps. La région est bercée par des vents dominants de sud qui suivent la côte africaine. Ces vents atteignent parfois les 40 nœuds – dans ces conditions, le sable fouette le visage !
Températures minimales moyennes : 10 °C en juillet et août, 15 °C en janvier.
Températures maximales moyennes : 19 °C en août, 24 °C en janvier.

La vaste plage jonchée de coquilles de moules.
La vaste plage jonchée de coquilles de moules.
Les dunes restent un sujet absolument fantastique pour les amateurs de photographie.
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Ça doit faire quelques décennies que ce bateau  a fait naufrage ici…
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Dauphins, baleines ou encore raies : on retrouve de nombreuses carcasses, ici…
Dauphins, baleines ou encore raies : on retrouve de nombreuses carcasses, ici…
Quand je vous dis qu’il y a de beaux couchers de soleil ici…
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