Course au large

Rhum 2018 : Les forces en présence

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La Route du Rhum destination Guadeloupe, c’est un prolongement de l’été en plein automne, une bonne rasade de ti-punch avant l’hiver. C’est surtout des mois d’excitation pour tous les passionnés pour quelques jours de course où nous vivrons au rythme des classements, accros aux sites Web, noctambules par procuration de quelques skippers aussi chanceux que persévérants de poursuivre leur rêve. Participer à LA transat dont tout le monde rêve. Mais qui sont-ils, ces heureux élus qui ont réussi à craquer l’équation magique bateau, budget et qualification en temps et en heure ? 

Eh oui, il n’y a pas eu de places pour tout le monde pour cette édition anniversaire. Il va falloir pousser les quais pour accueillir un record du nombre de participants : 122 bateaux au départ, dont 32 multicoques magnifiques, qui auront forcément les honneurs de la ligne d’arrivée en Guadeloupe. Et, en cette année quarantenaire, c’est un sacré symbole que la catégorie reine soit celle des Ultim. Bien que ces derniers se soient récemment dotés d’une classe très officielle, Ultim 32/23, limitant entre autres, comme son nom abscons l’indique, longueur (32 m maxi) et largeur (23 m maxi), leur démesure ramène aux origines de la création de cette course, en réaction aux limites trop strictes, 56 pieds, soit 17 m, de l’historique Ostar, la transat anglaise en solitaire née en 1960.

 Ils seront six, cinq cadors et un jeune loup, à se battre pour, très certainement, être le premier toutes catégories à amarrer leur trimaran à Pointe-à-Pitre. A tout seigneur tout honneur, le trimaran double tenant du titre sera cette fois mené par Francis Joyon. En effet, après avoir vaincu en vert sous les couleurs de Groupama en 2010 aux mains de Franck Cammas, puis avec le bleu de Banque Populaire en 2014 avec Loïck Peyron, c’est en rouge Idec qu’il se présentera sur la ligne de Saint-Malo. Doté de nouveaux foils offrant une poussée verticale augmentée de 30 %, de safrans en T, d’un nouveau gennaker, avec le retour du mythique vélo actionnant les winches à la force des jambes, préparé avec un soin extrême dans le moindre détail, il est le maître étalon de cette édition. Toujours aussi à l’aise en solitaire après un Jules Verne victorieux en équipage, Francis Joyon est l’incarnation de la force tranquille. Plus les conditions seront dures, plus les chances de le voir arriver en vainqueur seront élevées. Certes, son trimaran, moins récent que ne le sont Macif et Banque Populaire, ne bénéficie pas des toutes dernières évolutions architecturales, mais il a l’avantage d’être fiable et maîtrisé sur le bout des doigts par son skipper, à l’image d’une préparation sans le moindre accroc.

Thomas Coville ne courra pas lui non plus, pas encore, sur un trimaran dernière génération. Sa future monture, signée d’un trio VPLP / Banuyls / Fischer aux allures de dream team, ne devant être mis à l’eau qu’en 2019, c’est avec son fidèle Sodebo qu’il partira à l’assaut de sa, déjà, sixième Route du ...

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