Multicoque
Olivier de Kersauson - Le dernier des géants ?
ODK : Véritas tantam est le fruit des constatations d’un homme d’un certain âge – moi – sur le monde dans lequel il a vécu et la manière dont il le perçoit aujourd’hui. Je m’intéresse également à la façon dont ce monde est appréhendé par la nouvelle génération. Notre société est en constante mutation, l’important étant de garder le cap au milieu des tempêtes, de tenter de rester libre dans une société de plus en plus contrainte et surtout de ne pas sombrer dans les idéologismes et la pensée unique. Je me suis toujours méfié des affirmations de ceux qui veulent changer le monde au lieu de se poser la question si ce n’est pas à eux de changer eux-mêmes et de s’adapter. J’ai eu la chance de faire un métier où l’on devait s’adapter en permanence. S’adapter aux réalités maritimes, aux distances, à la météo qui sont immuables. Cette vie m’a donné un regard différent grâce à ce que j’ai traversé. Regardons donc le monde avec tendresse et bienveillance sans passer notre temps à s’ériger en victime. C’est une perte de temps. Soyons les enthousiastes de la vie et non les naïfs de notre existence. Vivre n’est pas un dû, c’est une chance.
OdK : Les années 1970/1980, c’était une tout autre époque. Ni mieux ni moins bien, tout simplement différente. Nous naviguions sans GPS, sans téléphone, sans électronique ni cartes météo, avec cette délicieuse réalité d’être seuls avec la mer et notre sens marin. Avec les mêmes doutes, les mêmes risques, mais toujours le même enthousiasme. La génération Pen Duick avait déjà tout inventé, de l’utilisation de flotteurs longs aux matériaux composites pour la construction, les mâts ailes et même ...
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