Voyage

Casa Marisss, le catamaran qui n'a pas perdu le nord !

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Après des vacances paisibles sur des catas très raisonnables, j’ai voulu retrouver les sensations de pure navigation rapide à la voile, et atteindre des destinations originales en un temps limité par les obligations professionnelles. C’est ainsi que j’ai choisi Casa Marisss, un Petter 50’ d’Erik Lerouge ; une belle construction sandwich époxy, Kevlar et carbone en renfort là où il faut : poutres, bôme et mât aile très performants tenus par 3 ficelles (un étai et deux galhaubans). Ajoutez 2 dérives pour le près et 2 Volvo pour la pétole, et vous obtenez une machine de voyage efficace. Seul problème, ce merveilleux bateau n’était pas conçu pour la navigation solo. Quelques modifications d’accastillage ont fait l’affaire ! En juillet, mettre le clignotant à droite en quittant le golfe du Morbihan reste un choix ordinaire, mais montez vers le nord jusqu’à vérifier que les nuits sont courtes, et c’est une aventure qui commence ! Entre la pointe de la Bretagne et les Shetlands, il y a une zone où, même en été, les dépressions peuvent laisser des souvenirs humides associés à d’impressionnants éclairages marins ; mon but de l’été était encore plus au nord : les îles Féroé !

Morbihan – Newlyn/Penzance : guerre et paix

C’est parti ! Le 8 juillet, sous 2 ris et foc 50 %, dans du NW 25 nœuds (pratique pour faire du NW !). Après 18 h de louvoyage, j’ai le luxe de pouvoir vomir en eaux internationales. C’est la guerre au près à 10 nœuds et je vais rater les Scilly pour 10° qui me font atterrir à Penzance. Le 10 juillet, mouillage forain en pleine nuit à proximité du port. Le calme revient et apporte le sommeil, enfin ! Cette charmante bourgade est assez différente de l’île de la Tentation. On y croise les pêcheurs de Newlyn et quelques pécheresses, mais pressons, la mer remonte et il faut faire du nord. 

Newlyn-Strangford : la voie du Nord…

Elle reste difficilement pénétrable, et j’ai décidé de partir par surprise, car le vent s’obstine à me présenter son NW. Bien m’en a pris, car, arrivé à Land’s End, je touche un petit vent d’ouest de 10 nœuds et envoie le maxi sur ce reaching bienvenu : 180 m2. J’espère une étape plus longue et moins nauséeuse pour atteindre le golfe du Morbihan irlandais : Strangford Lough. Je fais route directe à 12 nœuds, au moins pour le moment, et il ne faut pas traîner car, demain, ça chauffe devant et ça brûle derrière !

Stangford Lough

Nous faisons une entrée discrète dans le Stanford Lough le 11 vers minuit. La marée est efficace (avec les 2 Volvo au ralenti, le speedo affiche 11,5 nœuds). Ça rappelle l’entrée du golfe du Morbihan : "T’es à l’heure ou tu restes dehors" ! Pas le moment idéal, mon Navtex me souhaite la bienvenue à coups de "Gale Warnings". Une bouée du Killileigh YC me reçoit 1 h plus tard. Attention, nous sommes en Ulster, il faut éviter d’envoyer le pavillon irlandais dans le galhauban tribord. Ici, c’est Union Jack ! Je suis impatient de retrouver les sympathiques Irlandais du club qui me ...

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