Voyage

Ystafell - En Patagonie de Puyuhuapi à Chiloé !

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Article publié le 29/09/2023

Par Gilles Ruffet

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n°221oct. / nov.

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Le voyage d’Ystafell se poursuit, entre pluie, vents forts et contraires – et heureusement quelquefois des périodes un peu plus calmes…

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Qui : Fanch & Cathy
Où : Patagonie
Multicoque : Katalu 42
Blog : www.ystafell.fr

Nous sommes en route pour Chiloé. Nous arrivons à la nuit à la caleta Porvenir. Heureusement, il n’y a pas de décalage avec les positions GPS et nous pouvons faire notre approche en sécurité. La plage brille sous la lune et nous distinguons les rochers alentour, il faut maintenant jouer avec les courants de marée, car les marnages deviennent importants, et il serait improductif de lutter contre eux. Il nous tarde maintenant de monter sur Chiloé et de profiter du beau temps qui y règne en cette saison. Mais pour l’instant, c’est le vent du nord qui nous fait barrage, et nous faisons des sauts de puce en attendant l’anticyclone. Cela va nous permettre de découvrir la caleta Poza de Oro, un endroit merveilleux, un lagon au milieu des collines. Sur une pointe, un gars a planté sa maison, une terrasse, un ponton, une bouée, nous allons y passer deux jours, au calme, à l’abri du vent qui souffle en rafales au-dessus de nos têtes. Puis Eole nous donne de nouveau la permission de naviguer, et nous profitons de la marée descendante pour nous sortir du canal Moraleda. Il nous reste quarante milles à parcourir pour atteindre Chiloé. Il va être difficile de le faire en une marée, et la Boca del Guafo va me refuser l’entrée. Nous aurions dû partir une heure plus tôt de Mélinka. Nous pensions que le courant de renverse serait faible au début, mais il monte rapidement à cinq nœuds et lève une mer infernale alors que le vent est nul. Nous nous réfugions dans un canal secondaire, le canal Guamblad ; nous allons y passer une très bonne nuit. Cathy la baptise Caleta Fanch, la caleta sans nom. Puis le moteur et la marée montante nous emmènent tranquillement vers Puerto Queilen. Un brouillard épais est tombé et la visibilité est descendue à 300 mètres. Nous trouvons une place, au bord du chenal d’entrée, entre deux bateaux de pêche. Nous continuons vers Castro, la capitale de l’île Chiloé, la navigation est agréable, au moteur ; il fait grand beau et nous longeons la côte et les îles. Après Castro, nous arrivons à Dalcahué, où nous allons pouvoir acheter une bouteille de gaz, car jusqu’à présent nous trouvions des fournisseurs qui voulaient bien échanger une bouteille vide contre une pleine, mais ils ne vendaient pas de bouteille pleine seule. Nous tournions sur une petite bonbonne de secours de 3 kilos – la privation d’œufs au bacon et de pain grillé ne sera plus qu’un mauvais souvenir... Puis Ystafell a été sorti de l’eau à Valdivia, et nous sommes rentrés en France pour profiter de nos enfants, de notre famille et de nos amis.