Voyage

Sail & Surf - Le golfe de Gascogne pour commencer

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Ça y est, c’est le grand départ. Nous sommes le 20 juillet 2022 : un an que nous préparons ce voyage. C’est long et peu à la fois. Des semaines que nous fignolons les derniers détails. La fenêtre est OK, c’est d’ailleurs la seule que nous avons avec notre skipper disponible. Quand il faut y aller, faut y aller ! Les moussaillons sont dans le carré, le Capitaine largue les amarres, la Capitaine est à la barre pour sortir du port. On double les tours de La Rochelle, et les grands-parents maternels sont venus pour l’occasion filmer l’instant ! Première « grande navigation » pour nous : la traversée du golfe de Gascogne. Dès le début, nous sentons que cela va être compliqué de s’amariner. Nous prions pour que ça ne dure pas. Les enfants somnolent à l’extérieur. Christophe et Cyril sont à la barre, et Audrey reste à mi-chemin nauséeuse. Nous avons fait le choix à ce jour de ne prendre aucun médicament contre le mal de mer, jusque-là seuls les enfants ont été malades lors d’une navigation un peu musclée entre La Rochelle et Yeu, puis plus rien… Dans la grande bassine du golfe de Gascogne, nous nous attendions donc à 24 heures a minima nauséeuses. Les conditions sont plutôt bonnes : une houle de 1,50 m, mais longtemps de travers, un vent régulier WNW puis N à NNE entre 6 et 15 noeuds avec quelques passages à 20 noeuds et 25 noeuds à la Corogne. Le trimaran file donc correctement, mais roule beaucoup, tape un peu, et ce mouvement lancinant met à mal notre oreille interne… Ça y est, les enfants ont pris les seaux et se font happer par le mal de mer. Courageux, ils subissent sans broncher ni râler : nous savions tous que nous devrions en passer par là. La suite de la traversée se déroule un peu « en pointillés » pour l’ensemble de l’équipage, les corps s’habituant peu à peu ou selon la houle et le vent du moment ; donc quand ça va mieux, la consigne est « manger et boire », quelle que soit l’heure ! Après deux jours et demi de navigation, nous apercevons enfin les côtes de la Galice, et le sourire revient. Pour les amoureux des chiffres, nous aurons mis 56 h (dont plus de 15 h au moteur) pour parcourir 377 milles entre La Rochelle et La Corogne. Vitesse moyenne : 6,6 noeuds, vitesse maxi : 14,9 noeuds ! Aussitôt le pied à terre, la nausée et la fatigue sont oubliées. Nous nous empressons de courir à la fête de La Corogne, fêter notre première traversée avec des bières et des tapas. C’est parti pour la visite de la Galice, une magnifique découverte où nous avions hésité à faire escale. C’est un endroit calme, naturel, et préservé. Aux mois de juillet et août, les températures sont douces. Après avoir été impressionnés par la grandeur et l’instabilité du vent aux abords du Cap Finistère, nous avons visité avec entrain les îles Cies, le château de Baiona et les mouillages de Muros. La prochaine étape sera le Portugal, puis Madère, les Canaries et le Cap-Vert. Nous avons hâte !

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