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Pom - L’Atlantique à grande vitesse

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Qui : Mapie et Domi, Estelle et Yvan, Gilles
Où : Océan Atlantique
Multicoque : Outremer 5X
Blog : www.levoyagedepom.com


 

Il n’y a déjà plus une forme terrestre à l’horizon, seulement la mer à perte de vue. Nous sommes bercés par les bruits des vagues qui se fendent sur les coques, les craquements et les cliquetis des drisses, les grincements des poulies, les bouts et les câbles qui se tendent... Nous partons traverser l’Atlantique à la voile. Comme nous avons le vent dans le dos, nous devons tirer des bords de largue pour avancer en gardant le cap sur SaintMartin. Nous avons parfois la visite d’une horde de dauphins, c’est toujours magique de les voir nager autour de nous. Ce soir, ils se sont approchés et serrés contre la coque en petits pelotons, ils ont nagé longtemps autour de Pom. Accroupis à l’avant du catamaran, on était si près d’eux qu’on aurait presque pu les toucher. Et puis ils sont partis comme ils étaient venus, disparaissant dans les profondeurs de l’océan. Au quatrième jour, le vent est monté à 20 nœuds, Pom a commencé à accélérer. Nous avons parcouru 236 milles en 24 heures. Aujourd’hui dimanche, les paris sont lancés, nous devons proposer une perspective de  date d’arrivée. Le vainqueur aura le privilège d’offrir la première tournée de mojitos. La météo confirme une bonne brise qui va nous permettre de tenir l’objectif de 250 milles quotidiens. Les organismes commencent à s’habituer, fini les nausées, les maux de tête et l’envie de dormir – les premiers signes du mal de mer. Nous vivons une autre journée à 238 milles. La traversée n’est pas tous les jours un long fleuve tranquille et il faut parfois manœuvrer, comme ce milieu d’après-midi marqué par l’arrivée d’un grain qui semble bien menaçant  ; nous passons sous trinquette. Il faut même prendre le deuxième ris. Ce type d’effort s’avère incompatible avec un repas trop copieux, et, avec 30 nœuds de vent, sur une mer formée, la manœuvre compte double. Nous voilà épuisés par cet effort « malvenu ». Les journées se suivent, 206 milles en 24 heures, « on se traîne », dixit le capitaine. On relâche les ris, et ça repart à 12 nœuds. Saint-Martin n’est plus très loin. Nous aurons traversé l’Atlantique en 17 jours et parcouru 3 280 milles.

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