Voyage

Ohana - Un tour du monde en famille en Samana 59

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Fin 2020, la famille quitte la Floride pour rejoindre le World ARC avant qu’il ne passe par le canal de Panama. La fin de la première année de la pandémie de Covid-19 approchant, seuls quatre autres bateaux les rejoignent. Ils arrivent aux îles Galapagos juste avant que l’organisateur du rallye ne prenne la difficile décision d’annuler l’évènement. Corina, Roberto et leurs enfants ne sont cependant pas prêts à renoncer à leur rêve de tour du monde. « Nous avons continué seuls. Les îles Fidji commençaient à rouvrir, alors nous avons envoyé une demande de séjour. Nous sommes partis directement des Galapagos vers les Fidji (6 000 milles nautiques de distance), mais au milieu de la traversée, nous avons obtenu la permission d’entrer en Polynésie française », raconte Roberto. De là, ils effectuent une traversée de 25 jours vers l’Indonésie – l’un des rares pays qui accepte de laisser entrer des plaisanciers. « Nous avons dû naviguer à travers la Grande Barrière de corail. Les Australiens nous ont laissés jeter l’ancre quatre ou cinq fois lors de la traversée du détroit de Torres, mais nous ne pouvions pas aller à terre. »

De là, direction La Réunion, l’Afrique du Sud, Sainte-Hélène dans l’Atlantique sud, l’île peu visitée de Fernando de Noronha (Brésil), puis retour en Floride. « Nous avons visité moins d’endroits, mais sommes restés plus longtemps. Nous avons pu passer beaucoup plus de temps dans chaque lieu et créer des liens avec les locaux, puisque nous étions les seuls touristes dans la région. Nous étions souvent les premiers bateaux à arriver, et étions donc très bien accueillis », explique Corina. Ce tour du monde a laissé une empreinte durable sur toute la famille. Pour les enfants, le voyage a éveillé un amour de la voile et de la mer qui ne s’éteindra jamais. « Je leur ai demandé s’il y avait eu de mauvais moments, et ils n’ont pu penser qu’à un seul : le retour à la maison », raconte Corina. Roberto retient surtout le temps passé en famille : « Nous avons vraiment appris à mieux nous connaître les uns les autres. » « Je me souviens d’un soir à regarder les étoiles sur le flybridge avec tous mes enfants réunis, à mettre de la musique et à chanter. Nous pêchions, nous préparions des repas. Nous n’aurions tout simplement pas pu faire ce voyage autrement que sur un catamaran », conclut Corina.

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