Oaoatimka - Du rêve à la réalité, une belle leçon de courage et d’humilité…

Qui : Jean-Christophe, Aurore, Timothé et Luka
Où : Canaries
Multicoque : Lerouge Brazapi 52
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Retour en arrière, deux ans plus tôt. Imaginez : notre bateau est à Caen, notre logement et notre vie sont en Alsace, à 700 km de là – 7 heures de route environ séparent ces deux lieux stratégiques. Dès lors, quatre années durant, la quasi-totalité de notre temps libre sera consacrée aux allers-retours et aux travaux, dont un an à temps plein sur place. Nous avons découvert la Normandie et son climat, comment dire… déroutant, voire déprimant, entre vent presque omniprésent, averses diluviennes, éclaircies fugaces, marée basse et mer froide. Le capitaine aura été le maître d’œuvre de ce chantier, au cours duquel nous avons douté à plusieurs reprises de ne pas en voir la fin. Côté organisation, chacun avait ses propres tâches, dans des endroits différents, de façon à ne pas se marcher dessus, et pouvoir travailler selon sa propre logique et façon de faire. Les garçons ont évidemment aussi mis la main à la pâte, durant les vacances, parfois contraints et forcés, mais le plus souvent dans l’envie d’aider et la curiosité d’apprendre. Et aussi parce que, par moments, ils s’ennuyaient sérieusement. Leur intérêt allant en s’amenuisant avec le temps, nous les avons de moins en moins sollicités, de peur qu’ils ne soient dégoûtés du projet. Mais nous avons aussi vécu beaucoup de moments positifs. Semaine après semaine, ce projet a été notre étoile du berger, nous éclairant sur le chemin de notre avenir. Il a été notre oasis dans le désert, celui d’une vie professionnelle de plus en plus difficile à supporter, nous abreuvant d’espoir et de liberté. Notre catamaran tenait le Captain en vie telle une perfusion. Nous n’avons jamais cessé de nous battre. Renoncer n’était pas une option. C’était tout simplement inconcevable. Fluctuat nec mergitur. Il est battu par les flots mais ne sombre pas. Nous en avons fait notre devise. Garder la tête hors de l’eau coûte que coûte. C’est pour ça que nous sommes toujours debout aujourd’hui !