Voyage

Maïa - La route secrète de Panama

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Qui : André et son équipage
Où : Des Marquises à Panama
Multicoque : Fountaine Pajot Lavezzi de 2005
Facebook/frimousse-rimouski


Nous sommes québécois et avons commencé un tour du monde en 2017, tout d’abord sur un monocoque, avant de franchir Panama deux ans plus tard. Nous avons vendu notre monocoque à Tahiti pour faire l’acquisition d’un catamaran. Notre projet était de poursuivre notre tour du monde vers l’ouest. Mais voilà, la Covid-19 est venue mettre un frein à nos ambitions. Nous avions un budget pour 5 ans de voyage. Comme nous en étions à 3 ans et demi et que de toute évidence il devenait impossible de poursuivre vers l’ouest, nous avons décidé de rebrousser chemin et de revenir au Panama. Après avoir caréné à Apataki, nous avons mis le cap vers les Marquises, plus précisément sur Nuku Hiva. Des Marquises, nous avions deux options pour rallier Panama : soit utiliser la route sud, qui passe par les Gambier, l’île de Pâques et remonte vers le nord le long de la côte sud-américaine. Ou la route nord, qui elle longe le sud de la ZITC (zone de convergence inter-tropicale, ndlr). Des Marquises, nous avons fait route vers le nord pour atteindre le 8e N. Les vents sont alors passés au sud et nous avons pu faire route vers l’est. Cette portion du voyage aura été la plus venteuse. Les vents étaient généralement d’est, parfois nord-est, soufflant en moyenne à 15 à 20 nœuds avec des grains jusqu’à 30 nœuds. Au fur et à mesure que nous montions vers le nord, les vents ont tourné au sud. Le reste du voyage s’est passé au bon-plein ou au travers avec quelques jours de vent d’ouest, où nous avons pu déployer le Parasailor. Les vents étaient plutôt faibles, le plus souvent entre 10 et 15 nœuds du sud. Nous avons tout de même eu plusieurs jours avec très peu de vent. Pour la grande majorité du trajet vers l’est, nous avons eu un courant portant vers l’est parfois jusqu’à 2,5 nœuds, de sorte que même par vent faible nous réussissions à avancer parfois jusqu’à 5 nœuds. Nous avions le réservoir de diesel plein avec 250 litres, et 140 litres supplémentaires sur le pont. A l’arrivée, il restait environ 50 litres. Si j’avais à le refaire, je prendrais plus de carburant pour passer les périodes de pétole. Une fois entré dans le golfe de Panama, à 125 milles de l’arrivée, nous avons eu un renversement de courant et une panne de vent, ce qui nous faisait reculer. Plutôt difficile sur le moral ! Nous avons donc louvoyé à travers les cargos durant deux jours, jusqu’à ce que le vent se lève enfin et qu’on puisse terminer notre périple. En tout, nous aurons mis 44 jours et 12 heures pour faire le trajet. La distance de la route d’origine était 4 382 milles, nous aurons finalement parcouru 4 560 milles. C’est donc une route somme toute pas très difficile, mais longue. Il faut de la patience et une bonne réserve de carburant.

 

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