Voyage

Kumbaya - En direction du cap de Bonne-Espérance

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Qui : Juliette, Hubert et leurs 4 enfants : Louise, Agathe, Paul, Bertille
Où : Traversée de l’océan Indien
Multicoque : Nautitech Open 46
YouTube : @levoyagedekumbaya125
Nous avons bénéficié depuis que nous nous sommes élancés sur l’océan Indien de conditions plutôt tranquilles – pas plus de 20 nœuds de vent au portant et une belle houle longue confortable. La vie reprend à bord avec le rythme des quarts, repas, siestes et école. Cette nuit, lors de la veille, je vérifie les voiles comme toutes les 20 minutes. Je lève les yeux et je découvre, dans l’obscurité, que la grand-voile a une forme bizarre. Je finis par constater, atterrée, que la toile s’est déchirée sur toute sa largeur. La couture a lâché net, c’est réparable, mais compliqué en mer. On tentera à Cocos Keeling. Ou à Maurice. Nous sommes condamnés à naviguer grand-voile réduite, mais il reste le nouveau gennaker. Cette petite avarie pose question, car la voile a été révisée en Nouvelle-Zélande. Elle semblait propre et apte à durer plus longtemps. Heureusement, nous commençons à être résilients avec les casses. Et nous continuons vaille que vaille. L’ambiance à bord reste zen et les conditions sont toujours tranquilles. Nous voici arrivés à Cocos Keeling, atoll perdu à 1 200 milles de l’Australie, dont c’est un territoire, et à 2 200 milles de l’île Maurice. Du bleu foncé, du turquoise, peu ou pas de réseau, du sable blanc et des cocotiers. Deux îles désertes, école le matin, puis snorkeling avec tortues. Ensuite, déjeuner et puis l’après-midi autre ambiance, avec du wingfoil pour les parents, plage pour les enfants et mille et une autres activités jusqu’à l’apéro avant une bonne nuit…
Et demain ? Ben demain, on recommence jusqu’à la prochaine fenêtre pour une nouvelle traversée dans l’océan Indien. En attendant, la vie est douce ici et les journées s’égrènent au rythme tranquille mais actif de la vie en bateau. Un dernier snorkelling dérivant dans une jolie passe entrante nous emporte avec ses 6 nœuds de courant. Nous repartons en direction de Rodrigues. On s’attendait à une navigation compliquée, des assauts de houle venant de l’Antarctique, des dépressions terribles, et finalement, cela aura été notre meilleure traversée. Avec notre voile décousue, nous aurons mis 12 jours, pour une moyenne de 7 nœuds, qui aura augmenté notre moyenne mondiale de deux dixièmes.

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