Voyage

Eagle - Le grand voyage ? Une aventure extraordinaire !

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Qui : Ivan et Marion, Anne, Claire, Agathe, Antoine
Où : Iles Canaries
Multicoque : Wauquiez Kronos 45
Facebook : @lancreetlesvoiles
C’est une aventure extraordinaire parce que riche et grisante, qui nous bouscule et nous rudoie, une onde de choc qui fait voler en éclats les repères de chacun : enfants, père, mère, couple, famille, vie professionnelle. C’est peut-être aussi pour cette raison qu’il est difficile d’oser ses rêves et ses projets. Elle nous met à l’épreuve, et au travail, celui de la construction du projet lui-même, mais pas seulement : presque plus encore, celui de la déconstruction de nos univers, ébranlés, désordonnés. Et de leur reconstruction. Et plus le projet est engageant, chambardant, responsabilisant, plus le travail est important. Après un an à naviguer dans ce maelstrom, être séparés un mois entier était une expérience inédite et vraiment positive. Un mois imposé par le bac d’Anne, pour retrouver ancrage dans les profondeurs de ce qui nous a conduits, ensemble, dans ce projet extraordinaire. Pour mieux comprendre et exprimer nos ressentis et nos nouveaux besoins, et même les anciens sur lesquels on ne peut plus s’asseoir tant cette nouvelle vie les rend plus vivants que jamais. Pour faire le point sur notre carte familiale, et se préparer à repartir, à continuer à faire cap, ensemble, le vent dans les voiles, sur une nouvelle lancée pleine de promesses et d’envies. Je comprends mieux aujourd’hui pourquoi on dit que les projets sont moteurs, ils mettent en mouvement, font avancer, rendent vivants, et méritent tellement d’être osés. Chaque départ est une petite bousculade, un arrachement. On s’agite pour préparer le multicoque. On se prépare soi, mentalement, à repartir, à quitter ce nouveau lieu plus si nouveau que ça, dans lequel on avait commencé à trouver des repères et même des habitudes. On fait quelques courses parce qu’on ne sait pas ce qu’on trouvera en route. On essaye de penser à tout, et on oublie toujours des choses, ça n’est pas grave. Nous serons restés six mois à Arrecife. On peut dire qu’on a un peu habité là. On a dégusté une dernière glace sur ce Charco de San Ginés, lieu de naissance du « Vieil homme et la mer » qui a inspiré Ernest Hemingway, dans lequel nous avons tant aimé nous promener. Au revoir, Arrecife. Merci pour ton accueil et tous ces moments que tu nous as offerts.

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