Multicoque

GOLDEN OLDIES - La longue route du trimaran Nandi

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Après une courte exposition sportive et médiatique, les multicoques de course peinent à couler une retraite paisible ; leurs ailes de géant ne les prédisposent pas à un confinement bourgeois dans les marinas. Et quand bien même leur personnalité sportive séduirait, elle se traduit par un inconfort notoire, le plus souvent incompatible avec une utilisation charter ou croisière. Les plus petites unités – de 28 à 42 pieds – ont toutefois quelques arguments à faire valoir à l’heure de justifier de leur survie : un budget d’achat, de remise en état et d’entretien raisonnable. Encore faut-il les repérer avant qu’ils ne deviennent irrécupérables. Stuart Rogerson, 72 ans, doyen de la communauté des Golden Oldies, est devenu expert en sauvetage de multicoques en péril : il y a un an, quand il apprend que le VAL 31 Wing Version Nandi est menacé de destruction sur une plage de Sausalito, dans la baie de San Francisco, il saute dans un avion. Sur place, il conclut l’affaire et se met à l’ouvrage pour remettre le plan Newick en état de naviguer. Devant les étraves, 10 000 milles pour regagner Ibiza.

Bon pour le service

Après avoir mis le multicoque en sécurité dans le port de Sausalito, Stuart le sort de l’eau dans un petit chantier de Napa afin de changer le pont des flotteurs, vérifier toute la structure et le repeindre.Il choisit de conserver le cockpit « château fort » dans l’objectif de remettre le trimaran conforme au plan d’origine lors d’un ultérieur refit sur la base de Sète. Le 4 septembre dernier, Nandi est déclaré « bon pour le service » et appareille pour San Diego, où il arrive quatre jours plus tard. Le premier test en mer est plus que satisfaisant, le trimaran se comporte à merveille, il est rapide et sain. Le convoyage se poursuit par une longue descente en surf sur Acapulco, soldée en dix jours. Dix de plus seront nécessaires pour rejoindre l’entrée du canal de Panama ; Nandi est alors en rupture d’avitaillement – plus d’eau ni de vivres – et c’est le dernier bateau de plaisance à transiter avant le confinement. Le lac de Gatún, entre les écluses côté Pacifique et côté Atlantique, est traversé à 10 nœuds de moyenne avec un modeste ...

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