Technique

Dessalinisateur - Conseils d’utilisation et hivernage

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La plupart des dessalinisateurs fonc-tionnent sur le principe de l’osmose inverse. Très schématiquement, l’eau de mer est aspirée par une pompe basse pression, passe par un préfiltre de 40 microns qui bloque les grosses salissures puis un filtre de 5 microns qui retient les impuretés. Ensuite, une pompe à haute pression envoie l’eau de mer dans un tube contenant des membranes semi perméables. L’eau de mer sous pression (au-delà de la pression osmotique : 30 bars en Atlantique et 35 bars en Méditerranée) est contrainte de traverser ces mem-branes qui laissent uniquement passer les molécules d’eau et retiennent les molécules de sel et autres minéraux. A la fin du processus, on obtient un litre d’eau douce pour 10 litres d’eau salée absorbée, le surplus d’eau saumâtre étant rejeté à la mer. La pompe à eau de mer basse pression devant fonctionner en continu, il convient de s’assurer du niveau de charge des batteries et de préférence faire fonctionner le dessalinisateur pendant la recharge sous moteur ou lorsqu’on est branché sur le quai. Néanmoins, il y une contrainte liée principalement à la fréquence des utilisations. Les membranes en matériaux composites sont vulnérables à l’encrassement. Il convient donc de faire fonctionner régulièrement le dessalinisateur (même pendant de courtes durées) afin de ne pas laisser stagner l’eau de mer dans le système. Si c’est le cas, les bactéries risquent de se développer et peuvent finir par obstruer les pores des membranes. Suite à un arrêt de moins de trois jours dans les eaux tropicales, ou d’une semaine dans les eaux tempérées, on peut redémarrer l’appareil directement. Au-delà et jusqu’à un ou deux mois, en fonction de la zone de navigation, un rinçage avec l’eau des réservoirs pour évacuer l’eau de mer résiduelle et laisser stagner seulement de l’eau douce dans le dessalinisateur est nécessaire. En revanche, passé ce délai, il faut faire en plus du rinçage procéder à une aspiration d’eau claire mélangée avec des solutions chimiques, alcalines d’abord puis acides, puis assurer un dernier rinçage avant la réutilisation. Cette opération est suffisamment contraignante pour motiver l’utilisateur à faire fonctionner son équipement avec un simple rinçage tous les deux mois. Dans certains cas comme l’hivernage, ce n’est pas toujours possible pour des raisons de disponibilité. Un long arrêt de ce type se prépare ; après le nettoyage chimique, on injecte dans le circuit un biocide, généralement fourni dans les kits d’entretien. Ces produits empêchent la faune bactérienne de se développer et l’appareil peut rester ainsi sans fonctionner pendant un an. Au-delà d‘une année, il faudra le redémarrer avec un rinçage à l’eau des réservoirs. Hormis ces précautions, l’entretien courant consiste à nettoyer la crépine (pendant la sortie au sec du carénage), le préfiltre 40 microns et enfin le filtre 5 microns que l’on remplacera lorsqu’il est sale. Il faut éviter de prélever dans les eaux contenant des hydrocarbures ...

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