
Numéro : 233
Parution : Octobre / Novembre 2025
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Spécialiste du nautisme et du voyage, Marie Dufay a testé pour nous la formule de la location à la cabine. Tant qu’à faire, autant cocher la destination (sans doute) la plus belle du monde : les îles de la Société… Allez, on vous embarque à bord d’un Lagoon 620 de la flotte Dream Yacht Worldwide !
Pour les navigateurs du monde entier, la Polynésie française est un nirvana, le graal du tour-du-mondiste. J’avais vibré avec les récits de Bernard Moitessier, Paul-Emile Victor ou Alain Gerbault. Mais est-il bien vrai que la Polynésie française ne ressemble plus à la description qu’en faisait Bougainville au 18e siècle ? Le seul moyen d’en avoir le cœur net était d’aller vérifier de mes propres yeux.
Problème : l’appel des mers du Sud a un coût, et la location d’un catamaran privatisé n’est pas à la portée de toutes les bourses.
Alors, quand j’ai vu que Dream Yacht proposait des croisières de 11 jours à la cabine dans les îles de la Société, sur un spacieux Lagoon 620 mené par un équipage local, je n’ai plus hésité.
Avant de partir, on se demande forcément si la magie sera au rendez-vous. C’est qu’on en rêve tous depuis l’enfance, de ce mythique océan Pacifique qui recouvre près du tiers de la planète. J’avais tout lu sur la Polynésie française et la navigation dans ces sublimes 118 îles réparties en 5 archipels, éparpillés sur une zone maritime grande comme l’Europe.
Pour moi, ce sera Tahiti, Moorea, Huahine, Raiatea, Taha’a et Bora-Bora. Le compromis me semblait idéal : certes, j’allais devoir partager le catamaran avec des inconnus, mais l’itinéraire très complet me permettrait de voir dans les meilleures conditions presque toutes les îles, sans perdre de temps à organiser la location du catamaran, l’avitaillement et les repas, les excursions à terre, les formalités diverses, les transports… Et même si c’est un plaisir que de préparer soi-même la navigation, s’en remettre à un skipper fin connaisseur de son plan d’eau, de ses dangers, de ses bons mouillages, de sa météo, me donnait enfin l’occasion de profiter pleinement d’une croisière en mode contemplatif, sans me soucier de rien. Ça semblait idyllique sur le papier, et très avantageux financièrement : 7 200 € la cabine double en pension complète (le package excursions à terre, optionnel, coûte 550 €/personne). J’avais beau refaire mes calculs, le ratio budget/tranquillité d’esprit était imbattable. Bien placée sur mon agenda, la saison favorable débutait : en ce début avril, le tiède alizé de sud-est n’allait pas tarder à s’établir. Et sur les 6 cabines du dernier Lagoon 620 qui n’était pas complet, il n’y en avait déjà plus qu’une seule de disponible : je me suis vite décidée à la booker.
A noter : le loueur propose la même prestation avec des Bali 5.4. Ne restait plus qu’à jeter quelques maillots de bain dans ma valise, et à parcourir les 20 000 kilomètres qui me séparaient de Papeete. Je navigue depuis 30 ans, mais jamais un départ en croisière n’avait été aussi serein. Je suis littéralement partie les mains dans les poches, me fiant totalement à la bonne réputation du leader mondial de la location, et soulagée de ne pas avoir vidé (complètement) mon compte en banque. Un bon début, non ?
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