Voyage

La Vagabonde - Baptême du feu en mer de Chine méridionale

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Qui : Elayna, Riley, Darwin et Lenny
Où : de Nha Trang, Thaïlande, à Kota Kinabalu, Malaisie
Multicoque : Rapido 60
Youtube : @SailingLaVagabonde
Le jour tant attendu de la mise à l’eau de La Vagabonde III est arrivé ! Elayna et Riley assistent à une cérémonie traditionnelle autour du Rapido 60 pour l’instant gentiment posé sur ses cales, en compagnie du personnel du chantier. De faux billets de banque sont brûlés, de l’encens et de la nourriture sont disposés sur un autel près du trimaran afin de lui accorder la protection et la bienveillance des dieux marins. Presque trois ans après avoir annoncé sur leur chaîne YouTube que leur choix s’était porté sur un Rapido 60 pour succéder à leur Outremer 45, Elayna et Riley découvrent avec joie les finitions et l’aménagement de leur nouvelle maison, dont ils ont choisi presque chaque détail. « Voir nos idées et nos rêves devenir réalité, c’est tellement addictif », se réjouit Elayna. Outre le passage de deux à trois coques, l’une des grandes nouveautés pour le couple est l’accès à Starlink, un outil indispensable pour leur mode de vie d’influenceurs-navigateurs : « Au fil des années, nous avons rencontré des difficultés en parcourant le monde en tant que nomades numériques », se souvient Elayna. « Au début, c’était un vrai défi d’utiliser mon ancien ordinateur portable pour éditer et mettre en ligne des épisodes depuis d’étranges bureaux ou des halls d’hôtel à travers le monde. Si seulement l’Elayna de 2015 avait su que, 8 ans plus tard, nous nous sentirions chez nous ici... » Mais il est enfin temps de passer aux choses sérieuses, qui consistent à gruter le bateau, puis à le faire passer par-dessus les nombreux arbres qui le séparent encore de l’eau. Riley embarque à bord, tandis qu’Elayna observe depuis le sol, non sans appréhension : « C’était terrifiant à regarder, mais ils ont fait du bon travail », commente-t-elle une fois la périlleuse opération terminée. C’est un moment émouvant pour les nouveaux propriétaires et les représentants du chantier, synonyme de soulagement, d’excitation, et du début d’une nouvelle aventure.

L’équipe Rapido, composée de Mark, Paul et Zam, se charge ensuite de convoyer le bateau depuis Ho Chi Minh-Ville à une marina à Nha Trang, où la famille peut commencer à charger à bord ses affaires expédiées depuis le continent américain où elles les attendaient depuis la séparation d’avec La Vagabonde II. C’est également l’occasion d’en apprendre plus sur le trimaran auprès de Mark… et de batailler avec l’administration concernant un problème de visa pour Riley et Darwin, qui les oblige à quitter momentanément le Vietnam pendant qu’Elayna et l’équipe Rapido se lancent dans quelques courtes navigations afin de détecter d’éventuels problèmes à régler. « J’aurais vraiment aimé que Riley soit là, mais en même temps, je suis contente que ça ne soit pas le cas, car ça me permet d’apprendre plus. Par défaut, c’est l’homme qui prend les choses en main, qui tient la barre et qui actionne les winches… mais c’est moi le capitaine, aujourd’hui ! » sourit Elayna. Elle découvre pour la première fois les capacités de leur trimaran flambant neuf : « J’ai été émerveillée par les angles de virement du Rapido, qui devaient être très proches de 90°. C’est comme un monocoque de course, et quand vous devez vous frayer un chemin, c’est un énorme plus. » Une fois le problème de visa réglé, et Riley et Darwin de retour à bord, il est à présent temps de quitter le Vietnam, direction la Malaisie, toujours en compagnie de Mark, Paul et Zam. Leur présence est rassurante, et quelques bras en plus ne sont pas de refus pour cette première longue navigation, d’autant plus que les conditions météo ne sont pas clémentes : « Un typhon vient de s’abattre sur les Philippines. Le ciel est tellement chargé de pluie qu’il nous tombe dessus en ce moment même et il y a des éclairs partout, le bruit est tellement fort... » Ces conditions permettent néanmoins à Riley de se rendre compte à son tour du potentiel du Rapido : « Nous atteignons souvent les 15 ou 16 nœuds. Je commence tout juste à découvrir la puissance de ce bateau, et c’est assez incroyable ! » La première nuit en mer va s’avérer compliquée. Alors qu’Elayna s’occupe des enfants fiévreux et atteints du mal de mer, les 50 nœuds de vent ont raison d’une voile, dont il faut sécuriser avec difficulté les restes arrachés. « L’équipage a été surpris par un mur de vent et d’eau, qui a détruit non seulement notre micro externe mais aussi notre trinquette. » S’ajoutent à cela des soucis avec les deux moteurs qui ne répondent plus et de l’eau en quantité dans la cabine dont l’un des hublots n’a pas été bien fermé... Riley résume ainsi cette première nuit tumultueuse : « Nous nous en sommes plutôt bien sortis : nous avons beaucoup appris et nous sommes toujours en vie ! »

La deuxième nuit, plus calme autant sur le plan de la météo que sur celui du mal de mer, permet à l’équipage de se reposer et de profiter pleinement des conditions de navigation beaucoup plus confortables du troisième jour (8 nœuds SOG par 19 nœuds de vent). Le calme revenu permet à Riley de résoudre des soucis de batteries et de propulsion électrique avec l’assistance des équipementiers et grâce à la présence bienvenue de Starlink. L’équipage met pied à terre dans une marina malaisienne pour des réparations et travaux, qui sont plus que nécessaires avant de pouvoir repartir à la découverte de l’Asie.

Pour suivre les aventures de l’équipage de La Vagabonde avec leur tout nouveau multicoque, rendez-vous sur leur chaîne YouTube @SailingLaVagabonde

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