Voyage

Gone with the Wynns - Nouveau départ en Thaïlande

Créez une alerte e-mail sur le thème "Voyage"

Deux mois après avoir pris possession de Curiosity (deuxième du nom) à l’usine HH Catamarans en Chine, Jason et Nikki ont rejoint la Thaïlande avec l’aide de membres de l’équipe HH, venus les seconder pour les premières semaines de navigation. Mais c’est à présent seulement tous les deux qu’ils quittent la baie de Subic en direction du nord de la province de Palawan, à bord d’un catamaran qu’ils découvrent encore. Nikki s’extasie encore sur les joies de disposer d’un moteur électrique à bord : « On n’entend rien ! C’est merveilleux de pouvoir quitter un mouillage à l’électrique. C’est tellement plus silencieux, tellement plus calme. » Cette ambiance sonore apaisée est d’autant plus appréciable que le couple utilise un système de micro-casques pour communiquer pendant les manœuvres, ce qui permet d’éviter de se hurler dessus d’un bout à l’autre du bateau.

Dans cette zone, il faut faire preuve de vigilance à tout instant pour éviter les nombreux casiers de pêcheurs, ce qui interdit la navigation de nuit. Autre raison de redoubler de prudence : le vent est particulièrement changeant, ce qui oblige Nikki et Jason à adapter régulièrement leurs réglages : « Nous venons d’effectuer notre dix-huitième changement de voile de la journée, le vent a été très irrégulier, explique Nikki. Il y a actuellement 9 nœuds de vent, dans 15 minutes, il y en aura 20, puis 25 et enfin 30. La journée a été très bizarre, mais dans le bon sens, parce qu’il y a eu beaucoup d’activité. Ça a été une heure et demie de folie, sans discontinuer, raconte Jason. Quand je filmais tout à l’heure, le vent est passé de 15 à 30 nœuds, alors nous nous sommes empressés de prendre un ris dans la grand-voile. Nous commençons tout juste à nous habituer à ce bateau, et c’est très dur de filmer ce que l’on fait, de le faire, de penser à toutes les étapes à venir et d’être en sécurité. » Ce passage un peu mouvementé est l’occasion de tester la fiabilité de leur nouveau 44 dans des conditions plus rudes : « C’est sûr que c’était plus dur que ce à quoi nous nous attendions, mais le bateau se comporte vraiment bien. Il passe vraiment à travers les vagues, quand il en frappe une très fort et qu’il la traverse ensuite, c’est assez excitant ! » se réjouit Jason.

Le couple laisse Ambil Island derrière lui, puis s’engage dans une passe où le vent souffle à 30 nœuds avec un peu d’appréhension, mais finalement sans dommages. Après quoi, le vent retombe à 5 nœuds en réel : le plus dur est passé. Il est temps de faire un arrêt à Apo Reef, un petit récif au milieu de nulle part, afin de couper la route et de profiter de ses eaux claires pleines de coraux et de poissons. Ici, pas de possibilité de jeter l’ancre pour ne pas abîmer les fonds marins, il faut donc s’amarrer à l’une des trois seules bouées disponibles. Alors que Jason attrape la ligne d’amarrage avec la gaffe, une mauvaise manipulation fait que la ligne lui échappe des mains. La deuxième tentative d’amarrage sera la bonne, mais il faut à présent s’occuper du doigt de Jason, dont l’ongle a été abîmé lors de la première tentative. « Nous étions contre le vent, nous avons donc avancé sur le corps-mort avant d’arriver à la ligne. Je l’ai tirée vers moi et j’ai craint qu’elle ne m’arrache la gaffe des mains, alors je l’ai attrapée. Mais nous avancions si vite que le cordage a ripé sur mon doigt. » « Les moteurs électriques sont tellement puissants que, lorsque j’ai voulu avancer, je suis allée un peu plus vite que prévu…, regrette Nikki. Nous n’étions pas non plus en train de voler, mais nous allions trop vite pour approcher une bouée, c’est sûr. Donc c’était surtout ma faute... Jason n’aurait pas dû s’y accrocher, mais je n’aurais pas dû aller si vite. On vit et on apprend, et on se blesse par la même occasion. »

La blessure désinfectée, le couple peut enfin profiter de la beauté d’Apo Reef. Ils observent un ban de dauphins-pilotes avant de plonger pour admirer les coraux et les poissons présents en nombre. Il faut cependant se méfier du courant : « Il y avait beaucoup plus de courant que ce à quoi nous nous attendions au début, raconte Nikki. Nous avons sauté à l’eau et nous nous sommes trop éloignés. On s’épuise vraiment parce qu’on est distraits par tous les poissons, puis on lève les yeux, le bateau est à un mille et on ne sait pas si on aura l’énergie pour revenir. »

Le soir tombe, le couple décide de passer la nuit au mouillage et de partir seulement le lendemain matin. Il reste encore une journée entière de navigation avant d’atteindre leur destination, Palawan.

Pour suivre les aventures de Jason et Nikki, rendez-vous sur leur blog, gonewiththewynns.com

Partagez cet article