Numéro : 208
Parution : Août / Septembre 2021
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La trousse de matelotage est indispensable pour parer à l’usure et à la rupture des cordages – nombreux à bord de nos multicoques. Dans bien des cas, ce matériel dédié vous permettra de remplacer non seulement un bout, mais aussi une pièce métallique comme une manille ou un ridoir. Que faut-il emporter à bord afin de parer à toute éventualité (ou presque) ? Andrew, l’heureux skipper du tout nouveau Ocean Explorer 72, nous dévoile les secrets de sa trousse de matolotage.
Drisses, écoutes et autres bosses composent l’incontournable gréement courant ; lazy jacks, amarres, lignes de mouillage et divers bouts et garcettes sont eux aussi des organes essentiels pour la bonne marche à la voile, et la navigation en général. Oui mais voilà : tous ces cordages peuvent être soumis au ragage, sont sensibles aux UV et s’usent rapidement en navigation intensive, surtout sous les tropiques. La trousse de matelotage est donc indispensable pour intervenir sur l’ensemble des cordages. Cela peut être de manière préventive – surlier les extrémités pour éviter tout délitement, réaliser des épissures bien plus résistantes que de simples nœuds pour le capelage des bouts, ou encore protéger les points de ragage au niveau des taquets coinceurs, poulies, daviers et chaumards grâce à une gaine protectrice. On peut aussi utiliser de la gaine Dyneema pour effectuer une réparation de fortune sur un bout cisaillé, remplacer une manille ou un ridoir rompu en effectuant un brelage. Ces filins en textile haute ténacité sont très efficaces, et peuvent être utilisés, en secours, pour suppléer aux pièces défaillantes les plus sollicitées.
Voilà le contenu d’une trousse de matelotage : du filin textile de différents diamètres, des aiguilles à épisser, du fil plus ou moins gras, de la gaine de protection, des aiguilles à coudre, de la drisse de rechange, du ruban adhésif et une pince-couteau Leatherman.
Autant d’ustensiles et de matériel que l’on peut utiliser quotidiennement en mer.
Une petite sacoche bandoulière au cas où il faudrait intervenir dans le mât rend de grands services. A défaut, le seau monté par une drisse fait l’affaire.
Andrew, le skipper du nouveau Ocean Explorer 72, fait une épissure pour initier un brelage entre la grand-voile et le vit-de-mulet. A ses pieds, sa trousse de matelotage parfaitement équipée.
Ce brelage en filin Dyneema de 6 mm est idéal pour régler le capelage de la grand-voile. Sa résistance à la rupture de 4,3 tonnes est plus que suffisante pour cette surface de 150 m² sur un catamaran de 34 tonnes.
Les brelages textile remplacent idéalement des manilles en inox. Ils sont souvent plus résistants notamment en cas de torsion, comme ici sur cette drisse de spinnaker.
Les manilles textiles font merveille dans beaucoup de situations. Avec un minimum de savoir-faire, on peut les fabriquer, les modifier et les réparer – pour peu que votre trousse soit suffisamment achalandée.
Sur ce Banuls 60, les filins textiles servent pour les filières et un filet anti-chute. Un brelage textile de 9 mm en Dyneema sert aussi de ridoir de hauban. Sa résistance est de 9 tonnes
A partir d’une épissure, faites plusieurs tours de manière à faire un palan qui servira éventuellement à étarquer. Puis finissez avec plusieurs demi-clefs. Un ruban adhésif achève la protection du bout dormant. Votre brelage est prêt !
Autre alternative pour les plus pressés : une ...
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