Technique

La pose de l’antifouling

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On le sait tous : rien que d'en parler, les cheveux se hérissent sur la tête ! Le carénage n'est pas le meilleur moment de la vie d'un plaisancier… Pourtant, il faut bien y passer. Vous commencez à voir les algues traîner le long du bord, et quand vous passez la main, la coque est rugueuse et recouverte de micro-organismes qui ont élu domicile sur votre belle carène. Il est temps de faire quelque chose, et plus vous attendrez, pire sera la préparation de la carène. Seulement, que choisir parmi les différentes possibilités ? Matrice dure ou érodable voire autolissant, tout dépend de votre bateau, de votre style de navigation et de votre programme. Selon que vous naviguiez à plus de 20 nœuds sur un bateau moteur ou que vous partiez pour un tour du monde sur un voilier croisant tout au plus à 10 nœuds, le choix sera forcément différent. Si vos escales en eaux chaudes vous permettent un accès facile à la coque dans l’eau et qu’il vous arrive d’échouer, ou si vous naviguez en eaux froides, les besoins ne seront pas non plus les mêmes.

La préparation de la carène

Que votre bateau soit neuf ou que de nombreux milles soient passés sous les carènes, un primaire d’accroche est toujours à conseiller même si vous passez de saisons en saisons le même antifouling. En effet, la couche restante est forcément dégradée par le lavage haute pression, et parfois le ponçage ou le grattage qui s’ensuit. Si vous avez un bateau en aluminium, cette couche isolera vos coques et évitera la corrosion qui est stimulée par les produits dérivés du cuivre contenus dans l’antifouling. Cette première couche donnera une bonne accroche à votre antifouling, et s’il n’est pas le même que celui de l’année précédente, cela écartera les problèmes d’incompatibilité. Sur une coque usagée, elle mettra en évidence les irrégularités que vous pourrez enduire de mastic, puis en poncer les surplus, pour avoir une surface lisse avant de recouvrir d’une autre couche de primaire. Cette étape de préparation est fastidieuse, mais elle est le garant de la bonne tenue et donc de l’efficacité de l’antifouling tout au long de la saison. Les habitués de la régate ou les amateurs de belles moyennes savent que l’on peut gagner jusqu’à 1 nœud de vitesse avec une carène bien préparée. Pour le calcul de la surface à recouvrir, une bonne méthode consiste à multiplier la longueur par la largeur de la coque et à rajouter 15 % pour les appendices, safrans et dérives. Un antifouling est une peinture composée d’une résine, de pigments et de biocides anti-salissures. A l’immersion, l’eau va imprégner le liant et venir chercher les biocides qui repoussent et empêchent le développement de salissures. Si l’épaisseur de peinture est insuffisante, les biocides seront libérés trop vite, la carène va se salir rapidement. Pour une protection sur 10 à 12 mois, deux couches épaisses sont donc nécessaires. Une troisième couche peut s'avérer utile là où les turbulences sont plus fortes, sur la flottaison, le brion ...

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