Multicoque

Moxie For Ever ! - Ou l'histoire d'un éternel compétiteur

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Equipé d’un mât pivotant rehaussé de deux mètres, Moxie est bien plus performant qu’il y a... 42 ans !

 Eternel jeune homme

Phil Weld est d’origine bostonienne ; il fait ses études à Harvard, et son premier patron au Chicago Daily News lui affirme : « Vous aimerez le journalisme, il vous permettra de fourrer votre nez dans les affaires des autres ! » Tour à tour rédacteur en chef de l’édition européenne du New York Herald Tribune, directeur de titres, puis propriétaire d’un groupe de journaux, Phil est un homme spontané, réaliste et énergique. L’homme développe des qualités d’empathie et d’indignation qui font de lui l’avocat des causes perdues : « Un bon éditorialiste doit trouver une fois par jour une bonne raison d’être hors de lui ! » affirme-t-il. De Newport à Gloucester, le monocoque règne sans partage ; Phil apparaît donc comme un iconoclaste avec ses premiers catamarans de sport. Au début des années 1970, le marin dévoile ses intentions en compétition : « Connaissez-vous une autre discipline que la voile dans laquelle un homme de mon âge (il a 55 ans) puisse figurer dans la page des sports ? » Phil parti- cipe à la Transat anglaise 1972 à bord de Trumpeter, un plan Derek Kelsall. Le skipper demande ensuite à Dick Newick de lui dessiner un multicoque capable de gagner l’édition 1976 ; ce sera le 60 pieds Gulfstreamer. Phil acquiert en quelques années une expérience considérable, mais chavire lors de son convoyage vers l’Angleterre.


Moxie mon amour !
Souvenirs personnels de Philippe Echelle

Un coup de fil à Multicoques Mag au printemps 2003 : « Philippe, nous avons engagé Moxie et VSD dans la Ruta de la Sal, et on pense que cela ferait plaisir au journaliste qui s’intéresse à ces vieilles gloires de venir à bord... » 2 000 km de voiture plus tard, bouleversé, je retrouve un trimaran neuf, tel que Phil Weld a dû le quitter. La silhouette légendaire me saisit, plus pure que celle de Rogue Wave, les proportions sont miraculeuses. La grâce du bras avant en demi-aile révèle une architecture-fuselage complexe, aussi résistante que légère. Le bras arrière dissimule sa puissante musculature en traversant la coque centrale, tout en finesse. Les œuvres vives ultra tendues, héritage du passé de kayakiste de l’architecte, s’expriment autour de sections en V arrondi. Ce dessin garantit un passage exceptionnellement souple dans la mer et explique la virtuosité de Moxie au près (et pas seulement !). Sur la ligne de départ de la manche Denia-Ibiza, la barre à roue de Phil Weld est entre mes mains, les équipiers moulinent les winches d’origine, tout est conforme au trimaran vainqueur de l’Ostar. Dès les premières foulées, quelque chose d’instantané s’échange entre ces 15 mètres de bois moulé et moi. Avec près de 300 bateaux de toutes tailles devant nous, sous GV et génois, le tri démarre immédiatement dans une brise de quelques nœuds.
A la tombée de la nuit, Moxie is ...

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