Chic et Choque : Tamas Hamor

« Nous voulons rendre nos catamarans plus autonomes. »

Xquisite est une jeune marque qui, en seulement dix ans, a su fidéliser une vraie clientèle. Les catamarans lancés, à voile comme à moteur, ont tous profité d’un excellent retour dans la presse internationale spécialisée. Un succès qui ne doit rien au hasard, comme nous l’a expliqué Tamas Hamor, le CEO de la marque lors du traditionnel rassemblement Propriétaires aux Bahamas.

Multicoques Mag : Quel est ton parcours, qu’est-ce qui t’a amené à évoluer dans l’univers des catamarans ?
Tamas Hamor : Mon parcours est long et assez unique. Je suis né et j’ai grandi à Budapest, puis j’ai déménagé en Espagne alors que j’avais 20 ans. J’ai commencé en faisant différents métiers, j’ai travaillé pour une entreprise de construction, et j’ai même ouvert un bar. C’est aussi là que j’ai commencé à naviguer, puis j’ai acheté un bateau avec lequel j’allais parfois à Ibiza le week-end. Quand la crise de 2008 est arrivée, l’Espagne a été durement touchée et l’économie était dévastée. J’ai donc décidé de partir sur mon bateau, avec plus ou moins aucun autre projet que de naviguer en suivant le vent. Pour gagner ma vie, j’ai commencé à faire du charter à la journée, mais j’avais surtout envie de naviguer autour du monde. Cela m’a par exemple amené au Cap-Vert, où je suis resté plusieurs mois. De par sa position stratégique pour la grande croisière, c’est un endroit où l’on fait beaucoup de rencontres intéressantes. C’est comme cela que j’ai rencontré une femme qui a traversé l’océan Atlantique sur un catamaran. Elle avait un Privilège 49 et elle cherchait un équipage. L’idée m’a plu et nous avons mis le cap vers les Antilles. Malheureusement, l’histoire ne s’est pas très bien terminée, puisque le catamaran a coulé à Tobago. J’ai ensuite passé quelques mois au Costa Rica, jusqu’au jour où j’ai rencontré cette femme qui voulait traverser l’Atlantique à la nage et qui cherchait un bateau accompagnateur. J’ai accepté, et nous avons fait cela avec un Leopard 42 qui servait de base pour le staff. Au cours des 10 années suivantes, elle a fait plusieurs traversées de ce genre dans différents endroits du monde, mais en restant totalement anonyme, et à chaque fois, je skippais le bateau accompagnateur. Avec le Leopard 42, j’ai aussi fait du charter pendant 11 ans. J’ai ensuite changé de bateau et j’ai acheté un Dean 5000 (50 pieds) fabriqué en Afrique du Sud. L’idée, c’était d’aller explorer les endroits les plus isolés de la planète, comme la rivière Orénoque, le Panama ou encore le Pacifique sud. Au total, je me suis arrêté dans plus de 90 pays.

MM : Comment es-tu passé de simple navigateur à constructeur de multicoques ?
TH : En fait, quand j’ai vendu le Leopard 42 pour acheter le Dean, en 2011, la marque est tombée en faillite. J’ai finalement trouvé un accord avec eux et je me suis installé en Afrique du Sud en 2012, le temps de finir mon catamaran. La coque et les structures étaient déjà construites, il fallait finir l’intérieur et les installations des systèmes. Au cours de cette expérience, j’ai vraiment appris beaucoup de choses sur la construction des multicoques, et j’ai même amélioré des choses qui, à l’origine, n’étaient pas prévues comme cela sur le Dean.
Une fois le catamaran fini, j’ai navigué avec, j’ai encore fait une traversée de l’Atlantique en tant que bateau accompagnateur pour la nageuse, et assuré quelques navigations ...

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