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Chic et Choque - Jay Nolan : « J’ai vraiment grandi dans l’univers de la voile »

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Multicoques Mag
– Peux-tu nous retracer ton parcours dans l’industrie nautique ?
Jay Nolan
– Je suis en quelque sorte un enfant du nautisme. Mon père était le directeur général des winches Barlow dans les années 1970, et j’ai vraiment grandi dans le monde de la voile, mais également celui du moteur et de l’industrie nautique en général. En quelque sorte, avec le travail de mon père devenu PDG de la société qui possédait entre autres Lewmar, Navtech et B&G Electronics, on a aussi presque fait le tour du monde et passé pas mal de temps en France. Ce contexte particulier s’est traduit pour moi par une véritable passion pour l’industrie et m’a permis très tôt de tisser un vrai réseau professionnel. Autant d’atouts quand on souhaite démarrer sa propre marque de bateaux. Je pense que vous devez être passionné par les bateaux mais également apprécier toutes les personnes avec lesquelles vous travaillez. Les fournisseurs de notre industrie sont incontournables : il peut y avoir 10 000, 12 000, 15 000 pièces sur un bateau, et tous ces éléments viennent de quelque part, de quelqu’un qu’il est préférable de connaître…
En tout cas, dès que j’ai obtenu mon diplôme, j’avais hâte de commencer à travailler pour une entreprise de nautisme, et j’ai décroché un emploi à la NMMA aux USA (National Marine Manufacturers Association), en partenariat avec SAIL America. J’ai travaillé à la promotion des salons nautiques de Miami et de Chicago pendant cinq ans, ce qui m’a permis de mieux connaître les constructeurs de bateaux. Je me souviens quand le premier Outremer est venu pour le Miami Boat Show et de l’arrivée de Sunreef aux Etats-Unis avec son 64’.
J’ai travaillé ensuite avec des marques comme Chris Craft et Monterey, qui, à l’époque, assuraient de grosses productions de série. Cela m’a donné un aperçu fascinant sur ce que les constructeurs pouvaient faire bien – ou mal – et comment le marché réagissait à cela. Mais j’ai aussi collaboré avec Elan pour la promotion des bateaux à moteur, ce qui m’a apporté une bonne connaissance de ce marché. En fait, mon tout premier travail consistait d’ailleurs à vendre des bateaux à moteur pendant mes vacances d’été et mon temps libre à l’université. Il y a donc déjà eu de nombreuses étapes dans ma carrière, comme mon engagement pour Seawind et Corsair – ça a été une excellente école.

MM
– On arrive aux nouveaux Makai Yachts, non ?
JN
– Oui, cela nous mène à Makai. A partir de 2019, nous avons démarré ce projet de powercat avec pas mal de R&D. Au final, nous avons décidé de commencer avec le 37 car ce gabarit (longueur, mais également largeur et tirant d’air) nous semble idéal. C’est aussi un format suffisamment compact pour être maniable et polyvalent pour une famille qui n’a peut-être pas un budget de 3 millions d’euros. Je pense sincèrement que, lorsque les visiteurs viendront voir notre nouveau catamaran lors d’un salon nautique, ils ressentiront et partageront notre passion pour l’industrie et la plaisance. Je suis sûr ...

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