Canopée - La voile bio-climatique

Au plus chaud de l’été ou dans la moiteur inter-tropicale, les trampolines et/ou les cockpits avant deviennent zone interdite quand l’astre est à son zénith ; on se presse alors sous les biminis… surchauffés faute d’aération suffisante. C’est en tout cas le constat que fait en 2012 le propriétaire d’un Alibi 54 basé en Thaïlande. Il s’en ouvre à son ami Michel Sauget, maître-voilier à La Trinité-sur-Mer, qui ne manque pas d’idées innovantes, puisqu’on lui doit déjà le fameux Storm-Bag. Pour ombrager le tiers avant des multicoques, l’artisan s’inspire alors des tentes bédouines…

Près de 1 000 voiles d’ombrage produites plus tard, il était temps que nous testions ce produit baptisé Canopée. Alors bienvenue sur le bel ITA 15.49 Albatros, dans le cadre magnifique de la mer Ionienne, du côté de Zakinthos. Nous sommes au début de l’été ; le soleil va taper dur. Il est temps d’installer la voile d’ombrage. Eric Guégan, qui a repris la suite de son ami Michel en 2022, nous a promis une mise en place en moins de cinq minutes et, en effet, l’opération s’avère aussi simple que rapide. On déroule tout d’abord la Canopée sur le pont bâbord.
On accroche sur le hauban le mousqueton arrière dont la sangle arbore le sigle Back sur un fond rouge, sans équivoque. La boucle avant est passée autour du taquet d’étrave. En dépliant la Canopée latéralement, on découvre le boulier qui va entourer le génois enroulé, ainsi que le point de drisse central. Boucle sur le taquet avant tribord qui, vous l’aurez deviné, est marquée du mot Front sur fond vert, mousqueton accroché sur sa sangle après un tour mort autour du hauban, et c’est terminé. Ah non, il faut hisser quand même, à l’aide de la drisse de trinquette, par exemple. On met sous tension, sans excès (attention à la surpuissance des winches électriques !) et c’est parfait : pas un pli. Les sangles, magies de la 3D, ont été préréglées en atelier, et seule la hauteur de fixation sur les haubans peut demander quelques ajustements.
En effet, selon le mode d’emploi, disponible sur une vidéo en ligne via l’application dédiée, il convient de les attacher « à hauteur d’homme ». Pour passer sans encombre, selon que l’on mesure 1,70 m ou 2,00 m, cela peut donc entraîner quelques petites variations.
Le matin, le résultat est très joli sur les photos, mais c’est bien à midi que les bénéfices sont encore plus évidents. L’ombre de la face avant du roof aux étraves frôle les 35 m², et après déjeuner, tout le monde adopte ce nouvel espace. Effet Venturi oblige, la légère brise qui s’accélère sous la toile bénéficie aussi à l’intérieur via les hublots ouverts en face avant du rouf.
Ce qui est également très agréable, c’est la baisse de luminosité. Alors qu’à l’extérieur on ne tient pas 5 minutes sans lunettes solaires, à l’ombre, c’est beaucoup ...

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