Multicoque

Moments forts 2022 - Et si c’était la fin des salons indoor ?

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Certes, lors de cette conférence de presse du 02/12/2022, ça s’est dit à demi-mot, en évoquant un nécessaire nouveau format, le désamour des constructeurs pour les salons indoor, la problématique énergétique quant au chauffage des halls en plein hiver. Mais le tabou a été brisé : oui, le Nautic, autrefois puissant et incontournable Salon Nautique de Paris – pourrait bien fermer boutique. Pour moi qui ai découvert, âgé de 10 ans, les voiliers de mes rêves sous la fameuse voûte du CNIT, c’est un choc. Malgré les grèves, la neige ou que sais-je encore, je n’ai pas raté un Nautic depuis 1994, année où j’ai intégré professionnellement le monde du nautisme. Fini, la grand-messe parisienne du Nautic ?

Voilà plus de 10 ans que nous tous, journalistes un rien moqueurs, pérorions sur cette lente agonie. Les grands espaces vides sur ciment brut, derrière des cloisons, se sont transformés en coin fumeurs géant fantôme. Et puis les plus grands constructeurs ont commencé à snober le rendez-vous, arguant que Cannes, La Rochelle – et bien sûr Düsseldorf - valaient mieux, que leurs carnets de commandes étaient pleins. Cette année, côté multi, c’est la cata. Le jeu de mot est facile mais les faits sont là : seuls le Dragonfly 28 et l’Astus 22.5 – tout deux en version Performance – étaient exposés à Paris. Pourtant, en quelques heures, j’ai rencontré Porte de Versailles la plupart des acteurs de l’univers des multicoques avec qui je souhaitais échanger. Plus de bateaux ou presque, mais toujours des hommes et des femmes au rendez-vous. Alors en cette fin d’année, je m’interroge : quel pourrait être le Nautic de demain ? Y a-t-il un avenir pour les salons nautiques indoor ?

Emmanuel van Deth
Rédacteur en chef

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