
Numéro : 231
Parution : Juin / Juillet 2025
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Imaginé par le navigateur Eric Tabarly, L’Hydroptère navigue pour la première fois en 1994. Conçu et construit comme un avion par Dassault Aviation, la DCN (Naval Group), VPLP et bien d’autres spécialistes particulièrement pointus, ce trimaran à foil connait une longue période de fiabilisation. C’est finalement au début des années 2000 avec l’arrivée d’Airbus – le constructeur d’avion a refait toutes les pièces structurelles et fabriqué de nouveaux foils - et d’un mécène suisse, le banquier Thierry Lombard, que le projet Hydroptère porté par Alain Thébault décolle véritablement, est-on tenté d’écrire...
En 2005, L’Hydroptère traverse la Manche plus vite que Blériot et son avion ; en 2007, l’engin s’empare même du record de vitesse absolu à la voile. Cette performance est même améliorée en 2009, avec un run à 51,36 nœuds de moyenne et une vitesse de pointe à 55,5 nœuds. Le trimaran volant devient au passage le premier voilier à franchir la barre mythique de 50 nœuds.
En 2012, Alain Thébault décide de partir aux Etats-Unis pour s’attaquer au record de la Transpac entre Los Angeles et Honolulu. Cette tentative initiée en 2015 tourne au fiasco. Le multicoque est alors abandonné dans une marina d’Hawaï. Pillé et sur le point de finir à la déchetterie, l’Hydroptère est racheté aux enchères par un Français amoureux de ce multicoque unique au monde, Gabriel Terrasse, et un associé américain, Chris Welsh.
Débute alors un rocambolesque retour vers la France. Ramené par la mer à San Francisco, l’Hydroptère est ensuite démonté et transporté en camion jusqu’au port de Mobile, en Alabama, pour être chargé sur un cargo de la société Airbus qui ramène le multicoque à Nantes. L’Hydroptère est désormais dans un chantier mis à disposition par SECO Marine (Groupe FETIS) sur les bords de la Loire où il est rénové par une petite équipe de passionnés. Le projet bénéficie du soutien de l’association Des Voiles et des Ailes et d’entreprises – et pourquoi pas vous ?
Voilier du patrimoine national français qu’il n’était pas question de voir disparaitre ni mettre au musée, l’Hydroptère devrait être remis à l’eau dès cet automne. Le grand multicoque servira de plateforme de recherche et à de futures opérations d’intérêt général mais il est déjà possible de réserver sa place pour venir voler à son bord
www.desvoilesetdesailes.org
Antoine Le Seguillon et Emmanuel van Deth
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