‹ Retour destination

Cap des Aiguilles – Simon’s Town - Entre deux océans en colère…

La séparation de deux océans, la voici. Le cap des Aiguilles représente l’extrême pointe sud du continent africain. Son nom – Cabo das Agulhas en portugais, Kaap Agulhas en afrikaans – provient peut-être du constat des marins portugais il y a plus de 500 ans : le nord magnétique et le nord géographique coïncident ici sur les aiguilles des instruments. Mais les aiguilles rappellent surtout les falaises et le relief tourmentés par la violence de la mer. Pourtant, parfois, elle peut se montrer douce : une légère brise au portant, un puissant courant favorable, et c’est parti ! On peut sentir l’Atlantique du bout du nez, plus docile, moins féroce, laissant derrière nous un océan incompris et sournois.

À voir/À faire

Simon’s Town regorge de ressources et d’activités. Pas forcément la ville en elle-même – quoique très jolie – mais surtout les alentours, particulièrement variés. Ne serait-ce que la fabuleuse colonie de manchots près de Boulder’s Rock. Petite astuce, inutile de payer pour aller sur la plage de Boulder’s Rock : il y a des manchots tout le long des plages jusqu’au cap de Bonne-Espérance. Je recommande d’ailleurs, si vous disposez de vélos à bord et de bonnes jambes pour faire tourner les pédales, d’aller jusqu’à Bonne-Espérance. Les paysages sont à couper le souffle, les montées aussi ! Il y a également de nombreuses activités à faire près de Cape Town, où il est possible de se rendre avec le train en 30 minutes. La Table Mountain en téléphérique, tenez bien vos casquettes, ça décoiffe !


Les adorables manchots du Cap. Des colonies entières vivent sur les plages de Simon’s Town et aux alentours de Bonne-Espérance.

Positions

Passé le cap des Aiguilles, peu d’options s’offrent à nous avant de passer Bonne-Espérance – il n’y a que très peu de mouillages. Un seul à ma connaissance, derrière la digue de Simon’s Town. Autrement, ce ne sont que de petits ports ou des marinas. Je retiens la marina de Simon’s Town, au False Bay Yacht Club. Le décor est très agréable et les bateaux y sont bien protégés. Une fois le cap de Bonne-Espérance passé, il y a quelques possibilités de mouillage, selon le vent et la houle. La Waterfront Marina mérite une escale, au moins pour une nuit. Implantée directement dans les docks entre le parc d’attractions et des villas luxueuses, elle dispense un cadre unique, à même de séduire les équipages qui n’apprécient pas forcément l’amarrage à quai ou au ponton


Dans la marina de Waterfront, les otaries ont élu domicile sur les pontons, et elles ne payent pas ! Quelle chance…

 

Check météo

Un encadré plutôt délicat que la météo sudafricaine…
Avant tout, parlons plutôt du courant Agulhas, ce redoutable tapis roulant qui puise sa source au cœur de l’Indien pour venir « manger » les courants sud de l’Atlantique. Il est très puissant : le long de la côte, il dépasse souvent 3 nœuds. Rien de bien alertant lorsqu’il est dans notre direction. Toutefois, même durant la saison propice à la navigation dans cette zone, de novembre à mars, de nombreuses dépressions s’échappent de l’Atlantique en direction de l’Indien, avec des vents de sud-ouest dépassant souvent les 40 nœuds. Ce phénomène redouté de « vent contre courant » engendre des vagues immenses et abruptes, une mer déchaînée et tourbillonnante. Dans tous les yacht-clubs d’Afrique du Sud, on peut voir des articles placardés au mur ; des courses, des drames, des exploits, et des photos de bateaux échoués sur des falaises de plus de 20 mètres de haut… Les fenêtres sont donc plutôt courtes pour se diriger vers le sud, le vent dominant d’est peut très vite basculer. La prudence est donc de mise dans cette région.


Une activité assez peu pratiquée : aller en vélo jusqu’au cap de Bonne-Espérance. Autant vous prévenir tout de suite, ce n’est pas une mince affaire !

Partagez cet article